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L'Europe va taxer (provisoirement) les panneaux solaires chinois

Malgré les réticences de plusieurs Etat, et les craintes de représailles commerciales de Pékin, Bruxelles a décidé d'instaurer des droits de douane sur les panneaux solaires : 11,8% dès jeudi, 47,6% en août si les deux parties ne parviennent pas à un accord.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Cette fois c'est la guerre. Ou presque. Guerre économique entre l'Union européenne et la Chine, à propos de... panneaux solaires. Interdiction de sourire. Parce que les fabricants chinois sont soupçonnés de dumping, Bruxelles a décidé de réagir, et d'instaurer des droits de douanes plutôt dissuasifs : 11,8% dès jeudi, 47,6% en août, si aucun accord n'est conclu d'ici là.

"Ce n'est pas une mesure protectionniste", se défend le commissaire européen en charge du commerce, Karel De Gucht. Mais une "mesure d'urgence pour donner un ballon d'oxygène à un secteur qui souffre" des pratiques de dumping de Pékin.

"La balle est dans le camp des Chinois" , a-t-il conclu. "Il est clair que si la Chine n'apporte pas de solution d'ici le 6 août, des taxes plus élevées seront appliquées" .

Sans attendre la mise en place des taxes, Pékin avait vivement réagi le mois dernier, menaçant d'une guerre commerciale.

Enquête anti-subventions contre enquêtes anti-dumpling

 

Deux mois plus tard, en novembre, Bruxelles ouvrait une nouvelle enquête, anti-subventions celle-là, sur ces importations - il s'agissait, à l'époque, de savoir si Pékin avait pu bénéficier de subventions indues.

La Chine avait rapidement répliqué, en déposant une plainte anti-dumping auprès de l'OMC - en ligne de mire, les aides allouées par l'Europe aux énergies renouvelables.

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