L'Europe prête à battre le pavé contre l'austérité
La mobilisation la plus symbolique, et sans doute la plus suivie, se profile en Grèce : une grève générale, la septième de l'année, qui promet de perturber tout le secteur public grec et de paralyser les transports. Mais, il est prévu aussi de former une "ceinture humaine", symbole de la rigueur budgétaire, autour de l'entrée de la commission européenne à Bruxelles, ou de planter un piquet de protestation devant la chambre des députés à Luxembourg. En République Tchèque, ce sont les pompiers et policiers qui sont appelés à manifester. Enfin des actions de moindre ampleur sont prévues au Danemark et même en France. À Paris, un rassemblement doit se tenir à midi à proximité de la bibliothèque François Mitterrand, suivi d'un défilé jusqu'au ministère de l'Économie.
Un mouvement prévu depuis octobre et coordonné par la CES, Confédération européenne des syndicats, qui revendique un million d'adhérents à travers l'Union. Son slogan : "non à l'austérité pour tous et aux bonus pour quelques-uns". Pour le secrétaire général de la Confédération, John Monks, "les banquiers continuent
à empocher des bénéfices et à mutualiser les pertes [pendant que les gouvernements] s'en prennent aux salaires et à l'aide sociale".
Concrètement, dans les budgets 2011 de nombreux états européens, les salaires des fonctionnaires sont gelés ou revus à la baisse, des postes supprimés, les prestations sociales sont rabotées, et les impôts et taxes augmentés.
Cécile Quéguiner, avec agences
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