L'ancien ministre de la Défense Evangelos Venizelos a été nommé vendredi ministre des Finances et vice-premier ministre
M. Venizelos, 54 ans, remplace Georges Papaconstantinou au ministère des Finances. Il devient vice-premier ministre aux côtés de l'actuel titulaire du titre Theodoros Pangalos.
Evangelos Venizelos qui avait vainement tenté d'obtenir la direction du parti socialiste contre M. Papandréou en 2007, devient ainsi le nouveau poids-lourd d'un gouvernement resserré où le nombre de secrétaires d'Etat a été réduit.
L'ancien ministre des Finances, M. Papaconstantinou, artisan des réformes d'austérité et du plan de soutien européen à la Grèce reste au gouvernement, mais passe à l'Environnement, un poste beaucoup moins exposé.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères du gouvernement est Stavros Lambrinidis, 49 ans, qui a été le chef du groupe parlementaire socialiste grec au parlement européen et est considéré comme un proche de M. Papandreou.
Un autre proche de Papandreou, Panos Beglitis, jusqu'ici secrétaire d'Etat à la Défense, devient ministre de la Défense à la place de M. Venizelos.
Appel à l'unité du PASOK
Georges Papandreou a appelé jeudi à l'unité. Il faut "oeuvrer tous ensemble pour surmonter la crise" grecque et européenne à un "moment dramatique", a déclaré Georges Papandreou alors que le PASOK (parti socialiste grec) est en pleine crise.
Après la démission de deux députés socialistes jeudi matin, trente-cinq autres députés du groupe majoritaire, critiques vis-à-vis du plan d'austérité imposé par les créanciers du pays UE et FMI, ont demandé une réunion d'urgence de leur groupe. M. Papandréou a cédé et convoqué le groupe parlementaire pour le milieu d'après-midi dans l'espoir de calmer les esprits.
Le plan d'austérité, jugé indispensable par le gouvernement pour obtenir un deuxième paquet d'aide de la zone euro et du FMI, est également vivement contesté dans la rue.
50 milliards d'euros d'actifs publics doivent être privatisés
Des milliers de personnes ont manifesté mercredi contre ce plan qui prévoit des économies supplémentaires de 28 milliards d'euros d'ici 2015, via surtout des hausses d'impôts et un plan de privatisations massif ( ports, aéroports, téléphonie, électricité etc.) portant sur 50 milliards d'euros.
Les pays de la zone euro exigent de la Grèce une deuxième vague de rigueur avant de remettre la main au portefeuille, mais ne sont pas parvenus en début de semaine à se mettre d'accord sur les modalités de leur aide. Jeudi, les appels au calme et à la recherche d'un consensus se sont multipliés.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a appelé la zone euro à surmonter ses différences sur la manière d'aider la Grèce, avec l'objectif d'avoir un accord sur un nouveau plan de sauvetage le 11 juillet. "
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