Jo Cox : ce que l'on sait du meurtre de la députée britannique
Jo Cox a été tuée à coups de couteau et par balles, jeudi en fin de matinée, dans les rues de Bristall, une commune de sa circonscription du nord de l'Angleterre, alors qu'elle sortait d'une réunion publique. Le meurtre de la députée britannique de 41 ans, fervente défenseuse du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, a suscité de nombreuses réactions et la suspension de la campagne électorale.
Thomas Maier, qui est le meurtrier présumé ?
Dès jeudi après-midi, le tueur présumé a été interpellé. Il s'agit de Thomas Mair, un homme de 52 ans résidant à Bristall. Ses voisins l'ont décrit à notre journaliste comme un "solitaire", "instable" et qui semble ne jamais avoir eu d'emploi fixe.
Le meurtrier présumé de #JoCox habitait dans cette maison de #Birstall. Décrit comme quelqu'un de solitaire. pic.twitter.com/I9XV2IXp3d
— Gilles Gallinaro (@GallinaroG) June 17, 2016
La police enquête sur des liens possibles avec l'extrême droite
Ses motifs sont encore inconnus, mais selon plusieurs témoins de la scène, il a crié "Britain First" ("Le Royaume-Uni d'abord") au moment de passer à l'acte. Ce slogan nationaliste est aussi le nom d'un petit parti d'extrême droite. Son domicile de Bristall a été perquisitionné dans la nuit. La police britannique a annoncé qu'elle enquêtait sur de possibles liens avec l'extrême droite.
Des menaces dans les mois précédents
Ce vendredi, la police a indiqué que la députée avait fait l'objet de récentes menaces, tout en précisant que le lien avec le meurtre n'était pas encore établi. "Les policiers ont reçu un signalement de messages malveillants de la part de la députée Jo Cox, et un homme a été arrêté en mars 2016", explique la police dans un communiqué. Cet homme n'est "pas celui placé en garde à vue" pour le meurtre de Jo Cox.
La campagne sur le Brexit suspendue
Le meurtre de la députée a entraîné la suspension immédiate de la campagne sur le Brexit, et jusqu'au week-end. Le référendum doit avoir lieu 23 juin, dans moins d'une semaine. Le 10 Downing Street a envoyé aux députés britanniques un rappel des consignes de sécurité à observer. "Le choc a été énorme. C'est la première fois depuis 1890 qu'un député a été tué", a réagi vendredi sur France Info, Charles Bremner, correspondant du quotidien The Times à Paris.
La ville de Bristall sous le choc
La commune du nord de l'Angleterre est toujours au ralenti ce matin. Sur la place principale, les habitants viennent déposer des fleurs et des mots en hommage à la députée, élue dans cette circonscription en 2015. "C'est quelqu'un que l'on connaissait très bien, a raconté au micro de notre journaliste Jonathan Gribbs, évêque. Il y avait beaucoup de respect et d'affection pour elle dans cette communauté".
Sur place à #Birstall "Après le choc, la tristesse" #JoCox 1974-2016 pic.twitter.com/kkRxR00zeC
— Gilles Gallinaro (@GallinaroG) June 17, 2016
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