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Jean-Claude Juncker démissionne après 18 ans à la tête du Luxembourg

Le Premier ministre luxembourgeois a été rattrapé par un scandale lié aux services de renseignement. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, le 27 juin 2013 à Bruxelles (Belgique).  (GEORGES GOBET / AFP)

Il a été Premier ministre du Luxembourg pendant dix-huit ans. Le doyen des dirigeants européens, Jean-Claude Juncker, a été contraint à la démission, mercredi 10 juillet, après la défection de ses alliés socialistes à la suite d'un scandale lié aux services de renseignement. "Je convoque un conseil de gouvernement demain à 10 heures, et je présenterai la démission du gouvernement au grand-duc", a déclaré Jean-Claude Juncker devant les députés après sept heures de débat.

Dans l'après-midi, les socialistes ont déposé une motion demandant la dissolution de la Chambre des députés et l'organisation d'élections anticipées dans les trois mois. Le Parti chrétien-social de Jean-Claude Juncker se retrouvait donc isolé, avec 26 députés sur 60.

Une affaire d'espionnage derrière sa décision

L'affaire a commencé en décembre 2012. Une commission d'enquête parlementaire a été créée après la révélation d'une écoute faite par l'ancien chef du service de renseignement (SREL) lors d'un entretien dans le bureau même du Premier ministre. Le SREL est aussi accusé d'avoir fiché des milliers d'habitants et tenté de déstabiliser un magistrat. 

Mis en cause par une commission parlementaire pour sa "responsabilité politique" dans les dérives du SREL, Jean-Claude Juncker a tenté de se dédouaner, accusant la commission d'avoir elle aussi failli dans le contrôle des activités de ce service. Après l'annonce de sa démission, il a aussitôt indiqué qu'il pensait se représenter à un mandat politique dans son pays, sans préciser s'il entendait de nouveau briguer le poste de chef du gouvernement. Mais d'autres noms sont évoqués, en particulier celui de Viviane Reding, la grande rivale de Jean-Claude Juncker au sein de son parti.

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