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Italie : l'enseignement en grève générale

Contre la réforme scolaire, adoptée définitivement hier, un million de personnes au moins manifestent dans les rues de Rome et des principales villes italiennes. Les manifestants dénoncent les coupes sombres dans le budget de l'éducation - près de 8 milliards d'euros en moins sur quatre ans.
Article rédigé par franceinfo
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Toutes les écoles de la péninsule resteront fermées aujourd'hui. Pour cause de grève générale contre la réforme de l'éducation. Des dizaines de milliers de manifestents ont commencé à défiler dans les rues de Rome. D'autres cortèges sont également prévus à Milan, Palerme ou encore Gênes. Les organisateurs avancent le chiffre d'au moins un million de manifestants dans le pays.
_ Le décret Germini - du nom de la ministre de l'Education, Mariastella Gelmini - déjà approuvé par les députés, a été validé hier par le Sénat. Et la contestation ne faiblit pas vraiment. En fait, elle monte plutôt en puissance.

Qu'y a-t-il de si contestable, dans cette loi ? Une saignée dans le budget de l'éducation, selon la gauche italienne. Les ressources du primaire seront réduites de 7,8 milliards d'euros au cours des quatre prochaines années.
Un retour au professeur unique est prévu dans le primaire dès la rentrée prochaine - à la place du système actuel : trois professeurs pour deux classes qui se répartissent les matières.
L'enseignement sera aussi réduit à 24 heures par semaine contre 29-31 heures aujourd'hui ; les opposants craignent bien évidemment une baisse du niveau...

Depuis quelques jours maintenant, les manifestations se multiplient en Italie. Il y a eu le grand rassemblement de la gauche italienne, samedi dernier à Rome : 2 millions et demi de manifestants, selon les organisateurs. Il y a eu ces rassemblements hier, devant le Sénat - qui votait alors l'adoption du décret. Des échauffourées ont éclaté entre étudiants d'extrême-droite et de gauche, faisant quatre blessés légers.

La gauche y voit aussi une occasion d'occuper l'espace. A la suite du vote au Parlement, Walter Veltroni, le président du Parti démocrate, a annoncé qu'il lançait une pétition pour obtenir les 500.000 signatures nécessaires à l'organisation d'un référendum afin d'abroger la loi.

Aujourd'hui, les organisateurs espéraient bien sûr une manifestation monstre - l'Italie en est assez coutumière.

Guillaume Gaven, avec agences

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