Cet article date de plus de quatorze ans.

Irlande : victoire du oui, l'UE satisfaite

Le "oui" au Traité de Lisbonne l'a emporté avec plus de 67,13% des voix, selon les résultats officiels annoncés samedi
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Référendum sur le traité européen de Lisbonne: Brian Cowen, Premier ministre irlandais, appelle à voter Oui (30/09/2009) (© AFP/Peter Muhly)

Le "oui" au Traité de Lisbonne l'a emporté avec plus de 67,13% des voix, selon les résultats officiels annoncés samediLe "oui" au Traité de Lisbonne l'a emporté avec plus de 67,13% des voix, selon les résultats officiels annoncés samedi

Le Premier ministre irlandais avait annoncé auparavant cette victoire au référendum, en se basant sur un déppouillement partiel du scrutin.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait exprimé son soulagement en disant : "merci l'Irlande", dès l'annonce des premières estimations.

"Ce vote, qui couronne les efforts accomplis notamment lors de la présidence française pour apporter une réponse aux préoccupations qu'avaient exprimées les Irlandais, est une grande satisfaction pour tous les Européens", et il permet "de franchir une étape décisive en vue de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne", selon un communiqué de la présidence française samedi.

Nicolas Sarkozy souhaite que le traité de Lisbonne s'applique avant la fin de l'année


"La France souhaite que les Etats qui ne l'ont pas encore fait achèvent le plus rapidement possible leur procédure de ratification pour que le traité de Lisbonne puisse entrer en vigueur avant la fin de l'année, comme les 27 s'y sont engagés", ajoute le communiqué de Nicolas Sarkozy.

Le "oui" irlandais aidera à mettre en oeuvre le nouveau fonctionnement des institutions européennes prévues par le Traité de Lisbonne. Un peu plus de trois millions d'électeurs irlandais, soit moins de 1% des Européens, étaient appelés aux urnes vendredi pour un second référendum sur le traité de Lisbonne, jugé essentiel par l'UE pour son bon fonctionnement à 27. Lors d'un premier référendum le 12 juin 2008, les Irlandais avaient dit "non" à 53,4%.

Qui n'a pas encore ratifié le traité de Lisbonne ?

En Pologne: le Parlement a approuvé le traité en avril mais le Président Lech Kaczynski, un eurosceptique, a indiqué qu'il ne signerait le texte que lorsqu'une solution aura été trouvée au "non" irlandais.

En République tchèque: les deux chambres se sont prononcées en faveur du texte en 2009 mais le chef de l'Etat, Vaclav Klaus, refuse pour le moment de signer le texte et de déposer les instruments de ratification. "Ce n'est pas à l'ordre du jour et ce n'est pas non plus à mon ordre du jour de répondre à des questions de ce genre". Le chef de l'Etat tchèque s'exprimait en marge d'un rassemblement d'environ 300 opposants au traité de Lisbonne, organisé devant la présidence tchèque. "Etat indépendant!", "Lisbon Treaty = sEUcide!", "Non au dictat de Bruxelles!", "Bruxelles est notre tombe!", pouvait-on notamment lire sur des pancartes brandies par les participants de la manifestation.

Interrogé sur ce qu'il ferait une fois que la cour constitutionnelle tchèque aurait terminé l'examen du texte, déjà validé par la Chambre des députés et le Sénat, ce dernier a refusé de dire s'il le signerait on non.

Dublin avait accepté de faire revoter les Irlandais, après avoir renégocié des avantages

Dublin avait accepté de faire revoter la population pour permettre le nouveau fonctionnement des institutions européennes, moyennant des assurances de l'UE qu'elle ne toucherait pas aux "spécificités celtiques": l'interdiction de l'avortement, la neutralité militaire et un faible taux d'imposition. De plus, si le traité est adopté, l'Irlande continuera à disposer de "son" commissaire européen.

Le texte doit être approuvé par l'ensemble des 27 pour entrer en vigueur. Seule l'Irlande est tenue, de par sa Constitution, de se prononcer par référendum tandis que 24 capitales européennes ont déjà achevé le processus de ratification.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.