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Intervention au Mali : la France soutenue par ses partenaires

Depuis vendredi et le début de son intervention militaire, la France a reçu le soutien de nombreux partenaires. Un soutien moral et logistique de la part des Américains et Européens qui n'ont pas prévu d'engager des troupes combattantes sur le terrain. Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest préparent le déploiement progressif d'une force africain.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (BISSON/JDD/SIPA)

À Bruxelles, les réactions
se sont succédé depuis ce week-ends pour saluer l'action des troupes françaises au Mali. Ainsi, le
président du Conseil européen – Herman Van Rompuy – a jugé " urgent " de
stopper les
" terroristes " . Le président de la Commission européenne
José Manuel Barroso a salué dès le lendemain du début de l'intervention
française
* " la courageuse action des troupes françaises " .*

La France a donc le soutien des partenaires qui se sont exprimés. Ainsi la Grande-Bretagne,
l'Allemagne ou le Danemark jugent l'intervention française légitime au regard
de la résolution de l'Onu et de l'appel à l'aide lancé par le président malien.
En revanche le déploiement de troupes européennes n'est pour le moment pas à
l'ordre du jour.

Aide logistique de plusieurs
pays

Lundi matin, Laurent Fabius a évoqué l'aide* " pratique " de plusieurs pays. Comme le Danemark ou la Grande-Bretagne. Ainsi, le Royaume-Uni envoie des avions de transports tactiques et
stratégiques. De son côté l'Allemagne étudie une aide logistique et médicale. Pas
question en revanche pour le ministre allemand des Affaires étrangères Guido
Westerwelle
" d'un engagement de troupes "* .

Reste que l'Europe prépare
depuis le mois de novembre une opération de formation de l'armée malienne.
Entre 400 et 500 hommes doivent être formés pour constituer quatre bataillons. Cette
mission doit être " renforcée et accélérée " a expliqué Catherine
Ashton, la chef de la diplomatie européenne. De source diplomatique, les
premiers formateurs européens devraient être à pied d'œuvre* " fin février, début mars " .* La mission n'aura
aucun rôle de combat.

Soutien dans le domaine des transports des États-Unis

Les Européens ne sont pas les seuls à soutenir
l'intervention française. Dès le début des opérations, les États-Unis ont dit
partager les objectifs de la France. Par ailleurs Washington apporte son aide. Logistique là aussi.

Selon un responsable américain, l'armée
américaine fournit un soutien dans le domaine des transports et des
communications mais également dans le secteur du renseignement. Les États-Unis envisageraient
l'envoi d'un petit nombre de drones de surveillance non armés sur le terrain.

L'Otan de son côté a salué l'opération tout en
précisant n'avoir reçu aucune demande d'assistance de la part de Paris. " Il n'y a eu aucune demande, aucune discussion sur la
situation au Mali, l'Alliance en tant que telle n'est pas impliquée dans cette
crise
" , a déclaré la porte-parole de l'Otan, Oana Lungescu.

Déploiement progressif d'une force
africaine

Enfin, les préparatifs s'accélèrent pour
le déploiement d'une force ouest-africaine chargée de déloger les groupes liés
à Al-Qaïda du Mali. Les premiers éléments de la Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'ouest (Cédéao) se mettent en place, sous la direction d'un
général nigérian, Shehu Abdulkadir.

Le Nigeria doit fournir
600 hommes. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo, et le Sénégal ont également
annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes, et le Bénin 300. François Hollande
a d'ailleurs multiplié les contacts avec les chefs d'États africains.

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