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Hongrie : Viktor Orban remporte son pari et est réélu facilement

Souvent qualifié de populiste par ses opposants européens, le conservateur Viktor Orban a été réélu à la tête de la Hongrie, un des rares pays européens à connaître un taux de croissance honorable et un recul du chômage. Il a cependant obtenu moins de voix que lors de sa première élection il y a quatre ans.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Viktor Orban, le Premier ministre hongrois sortant, dimanche 6 avril au soir, célèbre sa victoire aux législatives. (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

Le parti Fidesz de Viktor Orban devrait obtenir plus de 44% des voix, ce qui devrait lui assurer une confortable majorité au parlement. Il a cependant fait moins bien qu'il y a quatre puisqu'il avait alors obtenu 52,7% des voix.

La victoire d'Orban s'est construite sur de bons résultats économiques, sur des décisions sociales (baisse du coût de l"énergie, compensant un record d'Europe en matière de TVA) et une politique nationaliste vis à vis des entreprises étrangères.

Plus inquiétant en revanche, le parti d'extrême-droite, antisémite et anti-roms Jobbik (plus de 20% des voix)  gagne du terrain comparé à 2010, quand il était entré au parlement avec 17% des suffrages.

Viktor Orban a accédé au pouvoir pour la première fois en 1998. Sa jeunesse – il avait 35 ans à l’époque – laissait entrevoir une modernisation en profondeur de la Hongrie. Mais ce premier mandat ne convainc pas le pays et son parti chute par deux fois avant de revenir aux affaires en 2010.

La gauche, discréditée par son passage au pouvoir avant 2010, a cependant remporté quelque 25% des voix. Un score quasi honorable dans un pays où le système électoral et la pression officielle rend les choses difficiles pour l'opposition. «La défaite est cuisante et c'est une  grande déception pour ceux qui voulaient changer de gouvernement», a reconnu  l'un de ses leaders, l'ancien Premier ministre technocrate (2009-2010) Gordon  Bajnai.

Le gouvernement Orban est régulièrement critiqué par Bruxelles, mais les députés de son parti sont membres du PPE (le même groupe parlementaire européen que l'UMP pour les Français).
 
Pour comprendre l’ambiguïté de Viktor Orban, voir l’article que lui consacrait Laurent Ribadeau Dumas.

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