Hollande et Merkel célèbrent à Reims les 50 ans de l'amitié franco-allemande
Cette rencontre hautement symbolique, 50 ans tout juste après la réconciliation, est l'occasion de "réaffirmer la force de l'amitié franco-allemande et de commémorer un évènement qui a marqué la mémoire collective de nos deux peuples", écrit l'Elysée dans un communiqué.
Reims est en effet la ville d'un double symbole : celui des guerres que se sont livrés les deux pays durant 75 ans, de l'occupation par les Prussiens à la reddition signée par les nazis en 1945. Symbole également de la réconciliation, puisque Reims avait été choisie par le général De Gaulle pour sceller la réconciliation en y accueillant le premier chancelier fédéral de l'après-guerre, Konrad Adenauer.
Plaque commémorative en allemand
Le président Hollande et la chancelière Merkel seront reçus en la cathédrale par l'archevêque de Reims, Monseigneur Thierry Jordan. Ils dévoileront une plaque commémorative rédigée en allemand — la plaque de 1962 était écrite en français. Les deux chefs d'Etat prendront la parole sur le parvis de la cathédrale, après avoir inauguré une exposition au Palais du Tau voisin, exposition baptisée "Les bâtisseurs de l'amitié franco-allemande", proposée par la Fondation Charles De Gaulle.
Ils seront ensuite accueillis pour le déjeuner de l'amitié à l'Hôtel de ville par la maire (PS) de Reims, Adeline Hazan.
Cette rencontre intervient après les turbulences des premières semaines du quiquennat Hollande. Le chef de l'Etat français a réussi à imposer à la chancelière un volet de croissance dans la politique économique européenne. Angela Merkel refuse en revanche de céder sur le projet de mutualisation de la dette, cher au président français.
Profanation
Cette journée de commémoration est toutefois entachée par la profanation d'une quarantaine de tombes de soldats allemands de la Première Guerre mondiale, dans un cimetière de Saint-Etienne-à-Arnes (Ardennes) à quelques kilomètres de Reims.
Les croix en bois ont été utilisées pour faire un feu de camp.
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