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Grande-Bretagne : le cerveau de l'attaque du train postal est libre

Il fut l'un des auteurs de l'attaque du train postal Glasgow-Londres, en 1963. Ronnie Biggs a été libéré aujourd'hui, à la veille de son 80e anniversaire. Pour raisons de santé.
Article rédigé par franceinfo
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C'est un homme mourant qui est sorti de prison aujourd'hui. Un homme qui fêtera son 80e anniversaire demain. Un homme diminué, après avoir tenu tête à toutes les polices du royaume.

Ronald Biggs a subi plusieurs attaques. Il a été hospitalisé à de nombreuses reprises - infection pulmonaire, fracture à la hanche le mois dernier, pneumonie en février. Aujourd'hui, il est nourri par une sonde nasale.
_ D'ailleurs, "Ronnie" Biggs restera à l'hôpital - seuls les policiers qui gardaient sa chambres sont partis.

Hasard du calendrier, ce qui l'a rendu célèbre s'est produit il y a tout juste 46 ans : l'attaque du train postal Glasgow-Paris. Dans la nuit du 8 août 1963, un gang d'une quinzaine d'hommes s'empare du train, fait main basse sur des sacs de billets de banque usagés. Montant du butin, un record à l'époque : 2,6 millions de livres - plusieurs dizaines de millions d'euros aujourd'hui.

Mais Biggs est arrêté le mois d'après. Jugé, condamné à 30 ans de prison, il parvient à s'évader quinze mois après, dans des conditions rocambolesques : il avait sauté sur un matelas à l'arrière d'un camion.
_ S'ensuit une longue cavale, qui le fait passer par la France pour y subir une opération de chirurgie esthétique, puis en Espagne, avant d'y être repéré. Il s'enfuit alors en Australie, puis en Argentine, en Bolivie, au Brésil, où il pose ses valises en 1970 - le pays n'avait pas signé d'accord d'extradition avec la Grande-Bretagne...

La police britannique finit par retrouver sa trace, en 1974, mais Biggs leur file entre les doigts. Sa maison, à Rio de Janeiro, devient un haut lieu touristique.

En 1981, un groupe de mercenaires le kidnappe, et le ramène à la Barbade. Sauf que la demande d'extradition n'est pas présentée dans les formes... La justice décide alors de le renvoyer... au Brésil.

C'est finalement en 2001 que l'homme, affaibli, ruiné, décide de rentrer au pays purger sa peine. L'année d'après, il épouse la mère brésilienne de son fils. En 2007, il est transféré dans l'unité de soins de la prison de Norwich.

Guillaume Gaven, avec agences

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