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Grande-Bretagne : duel fratricide à la tête du Labour

C'est demain que la parti travailliste connaîtra le nouveau visage de sa direction. Pour succéder à l'ancien Premier ministre Gordon Brown, les frères Miliband sont les grands favoris devant trois autres candidats. Une situation insolite pour un vrai défi à relever : donner un nouveau souffle au parti après la récente défaite de Gordon Brown aux élections.
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D'un côté il y a David : c'est l'aîné de la fratrie. A 45 ans, David est soutenu par les députés travaillistes. Ancien ministre des Affaires étrangères de Tony Blair, il s'inscrit dans le prolongement de son mentor. Il prône une politique centriste destinée à séduire les classes moyennes du pays.

De l'autre, on trouve Ed, 40 ans. Fidèle protégé de Gordon Brown, il se situe à la gauche du parti et de son frère. Comme David, Ed a occupé une fonction ministérielle, au Changement climatique et à l'Énergie. Favorable à une augmentation du salaire minimum, une hausse des impôts pour les hauts revenus et une taxation plus importante des banques, Ed est soutenu par les syndicats et séduit la base du parti.

Les deux frères semblent avoir pris beaucoup d'avance sur les trois autres candidats : l'ancien ministre de l'Éducation Ed Balls, un autre ancien ministre mais cette fois de la Santé, Andy Burnham et une militante de l'aile gauche du parti, Diane Abbott.

Des tensions entre les deux frères ?

Le vote a déjà eu lieu et c'est seulement demain que seront annoncés les résultats.

A la veille de l'annonce officielle du nom du nouveau leader du parti travailliste, beaucoup d'observateurs ont déclaré voir des tensions entre les deux frères. David Miliband reconnaît la particularité de la situation mais assure rester proche d'Ed : “nous sommes une famille relativement petite et [...] nous sommes déterminés à veiller à ce que la famille passe avant la politique”

Quel que soit l'identité du nouveau chef des travaillistes, il y a du pain sur la planche : un discours d'orientation général est prévu dès mardi puis la bataille contre les libéraux au pouvoir de David Cameron va reprendre avec au menu des débats l'annonce de la baisse des dépenses publiques. David Cameron a prévu d'économiser près de 35 milliards d'euros par an.

Thibault Lefèvre, avec agences

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