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Géorgie : Moscou accepte le retrait... dans un mois

Après de longues discussions, le président en exercice de l'UE Nicolas Sarkozy et le président russe Dmitri Medvedev ont convenu d'un retrait complet des forces russes de Géorgie, hors territoires séparatistes, {"d'ici un mois"} et du déploiement d'au moins 200 observateurs de l'UE.
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Mission globalement accomplie pour Nicolas Sarkozy, qui, drapé dans le drapeau européen, venait à Moscou pour tenter d'amadouer Dmitri Medvedev et d'obtenir (enfin) le retrait des troupes russes de Géorgie. Les discussions auront duré quatre heures. Le retrait sera effectif... d'ici un mois, a ergoté le Kremlin. Et pour contrôler les dires du chef du Kremlin, des observateurs de l'Union européenne seront déployés dans le pays. Une concession de taille alors que Moscou privilégiait une mission sous la houlette de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), dont elle est membre. Une concession partout donc.

Les présidents sont aussi tombés d'accord sur des "discussions internationales" sur "les modalités de sécurité et de stabilité en Abkhazie et en Ossétie du Sud", déjà prévues par le plan en six points Medvedev-Sarkozy du 12 août. Elles se tiendront à partir du 15 octobre à Genève. Mais les avis des deux chefs d'Etat divergent toujours sur le statut des deux républiques séparatistes de Géorgie, dont Moscou a reconnu l'indépendance le 26 août.

Avec cet accord, l'UE pourrait reprendre dès octobre les négociations sur un nouveau partenariat stratégique avec la Russie, gelées le 1er septembre en raison du maintien de forces russes en profondeur sur le territoire géorgien. "Les choses sont parfaitement claires, nous voulons un partenariat et nous voulons la paix", a déclaré le président français en se félicitant également de "l'émergence d'un acteur de poids, l'Union Européenne, dans cette crise".

Après ces négociations au Kremlin, Nicolas Sarkozy a rendez-vous ce soir avec son homologue géorgien à Tbilissi.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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