Cet article date de plus de douze ans.

Garry Kasparov risque la prison pour son soutien aux Pussy Riot

VIDEO - Le champion du monde d'échecs était convoqué lundi par la police à Moscou, après une arrestation musclée survenue vendredi lors des manifestations de soutien au groupe punk Pussy Riot. Garry Kasparov est accusé d'avoir mordu un policier au moment de l'interpellation, et risque une peine maximum de cinq ans de prison.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Le génie des échecs écopera-t-il de cinq ans de prison? Il figurait, vendredi dernier, parmi la centaine
de personnes interpellées et molestées aux abords du tribunal où les Pussy Riot étaient jugées pour "hooliganisme". Kasparov participait alors, dans la
capitale russe, à l'une des nombreuses manifestations de soutien au
groupe punk lorsqu'il a été interpellé par les forces de l'ordre.

A 49 ans, Garry Kasparov reste un fervent opposant au
gouvernement de Vladimir Poutine. Il est accusé d'avoir mordu un policier, ce qu'il nie formellement. Un geste
passible d'une amende de 20.000 euros à cinq années d'emprisonnement. "On
peut voir dans de nombreuses vidéos circulant sur Internet que des policiers m'ont
interpellé au moment où je parlais avec des journalistes, et qu'ils m'ont
frappé ensuite
", précise le champion d'échecs, qui a publié sur des photos de son arrestation, ajoutant avec ironie : "Je suis désolé pour le policier qui m'a frappé à la tête, et qui s'est blessé la main... ".

Les Pussy Riot, groupe de punk composé de trois jeunes
femmes et ferventes activistes pour la démocratie en Russie, ont écopé vendredi dernier d'une peine de
deux ans dans les camps de travail, pour avoir, en février dernier, prononcé, dans une
cathédrale, une prière punk contre Vladimir Poutine. Ce lundi, leur avocat a
confirmé que les trois accusées ne déposeraient pas de demande de grâce
présidentielle, et a rapporté la réaction de ses clientes, sans équivoque :
Qu'ils aillent au diable avec cette grâce . C'est à lui de nous
demander (...) de le gracier
". Punk, jusque derrière les barreaux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.