Le bras de fer entre l'Union européenne et la Pologne se poursuit, depuis que le Premier ministre du pays, Mateusz Morawiecki, a réclamé l'indépendance de la justice nationale. Ce geste pourrait lui valoir des sanctions de la part de l'Union européenne, notamment financières. "L'idée n'est pas de sanctionner le mauvais élève. (…) La Pologne est un État souverain, elle a choisi par referendum de rejoindre l'Union européenne et ses principes", rappelle Clément Beaune, qui estime que lorsqu'un pays "prend des engagements souverains", ils "doivent être respectés", au risque de "quitter l'Union européenne". "Quand vous vivez dans une copropriété, vous respectez les règles de vie en commun", soutient le secrétaire d'État aux affaires européennes. La police plutôt que les barbelésLa Pologne, comme la Hongrie, mènent un groupe de 12 pays, qui demandent à l'Europe de subventionner des murs ou des barbelés autour des frontières européennes pour éviter l'arrivée de migrants. Impensable pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La France, indique Clément Beaune, partage cette position. "L'Europe ne s'est pas construite pour ériger des murs entre ses pays, c'est même le contraire", martèle-til. "Ce n'est pas une Europe qui va créer des barbelés à ses frontières qui va mieux se protéger", insiste le secrétaire d'État aux affaires européennes. La France accompagne en revanche d'autres mesures, comme le développement de Frontex, la police européenne aux frontières, qui va "monter en puissance" avec le recrutement de 10 000 hommes.