Cet article date de plus d'onze ans.

François Hollande promet un "New Deal" franco-allemand pour l'emploi des jeunes en Europe

Face au problème du chômage, qui touche près de six millions de jeunes en Europe, Paris et Berlin ont l'intention de mener une véritable "offensive", a affirmé mardi matin le président de la République. Le dispositif repose notamment sur des crédits accordés aux entreprises, et une meilleure utilisation des fonds européens dédiés.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

Depuis Sciences-Po Paris, où il s'exprimait dans le cadre d'un colloque sur l'avenir de l'Europe, François Hollande s'est montré affirmatif : "L'offensive pour l'emploi des jeunes part aujourd'hui ". Baptisé "New Deal for Europe", sur le modèle du plan adopté par les États-Unis après la Deuxième Guerre mondiale pour redresser leur économie, il doit se mettre en route d'ici l'été.

Originalité de ce plan : il a été élaboré en lien, revendiqué, avec l'Allemagne. François Hollande a affirmé être "d'accord avec la chancelière Angela Merkel pour parvenir à un véritable plan pour l'emploi des jeunes dès cette année ". Les ministres français et allemand du Travail, MIchel Sapin et Ursula von der Leyen, en ont tracé les grandes lignes mardi matin.

Trois leviers d'action

Un constat, d'abord : six millions de jeunes sont au chômage en Europe. Dans certains pays, le taux atteint des pourcentages impressionnants : près de 40 % en Italie et au Portugal, et presque 60 % en Espagne et en Grèce. La France est également très touchée, avec 25 % de ses jeunes au chômage. En revanche, l'Allemagne est le bon élève de l'Union européenne : "seulement" 8 % des jeunes de 15 à 24 ans sont sans emploi.

L'"Initiative européenne pour la croissance et pour l'emploi" repose sur trois moyens d'action : des crédits pour les PME, l'encouragement de l'alternance, ainsi que la mobilité géographique, notamment via un "Erasmus de l'alternance", sur le modèle de ce qui se pratique déjà pour les études. Pour mettre de l'huile dans les rouages, Paris et Berlin aimeraient faciliter le recours aux fonds de la Banque européenne d'investissement.

Le retour du moteur franco-allemand

François Hollande l'a reconnu, mardi matin : la crise remet "en cause l'idée d'une Europe d'espérance et de protection ". Dans ce contexte, la France et l'Allemagne veulent mettre en scène l'image d'un dialogue de retour entre les deux puissances de l'UE.

Le plan pour l'emploi des jeunes doit être finalisé le 3 juillet à Berlin par une réunion des ministres du Travail des Vingt-Sept, réunion présidée par Angela Merkel, en présence de François Hollande.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.