Fitch relève la note grecque, la troïka maintient la pression
C'est la première des grandes agences à relever la note du pays après l'effacement d'une partie de sa dette, lundi. Mais le pays va devoir continuer à faire des économies.
Il y a du mieux, mais le chemin à parcourir reste long. Voilà en substance le message délivré à la Grèce, mardi 13 mars, par l'agence de notation Fitch. Elle a été la première des grandes agences à relever la note du pays après l'effacement d'une partie de sa dette, lundi.
Dans le même temps, la troïka de ses créanciers (UE, Banque centrale européenne et FMI) a demandé à Athènes de nouveaux efforts d'ajustement budgétaire dans les deux prochaines années, sans quoi le second plan d'aide promis ne serait pas versé.
Plus de "défaut partiel"
Pour Fitch, la Grèce est désormais sortie du "défaut partiel" concernant sa dette. Sa nouvelle note, B-, est d'ailleurs assortie d'une "perspective stable".
Un satisfecit adressé au lendemain de la finalisation de la plus importante opération d'échange de la dette souveraine du pays jamais réalisée. L'opération devait ouvrir la voie au déblocage du deuxième prêt de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI), d'un montant de 130 milliards d'euros. Ce qui devrait éviter la faillite du pays.
La troïka continue de jouer les gendarmes
Malgré cette bonne nouvelle, la troïka ne s'emballe pas. Dans un rapport publié mardi, les prêteurs affirment que la Grèce va devoir faire de nouveaux efforts d'ajustement budgétaire dans les deux prochaines années pour atteindre les objectifs fixés. Ceux-ci concernent principalement l'excédent primaire (c'est-à-dire hors service de la dette) des finances publiques, qui doit atteindre 4,5% en 2014.
Le rapport n'indique aucune piste concernant les moyens de faire des économies, mais précise qu'"il existe des risques significatifs que la baisse de la dette soit interrompue ou même qu'une inversion se produise sous l'effet de chocs" économiques. Pire, selon un scénario plus pessimiste présenté dans le document, l'endettement du pays pourrait ainsi dépasser 145% du PIB en 2020.
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