Espagne : manifestations vespérales contre la retraite à 67 ans
A Madrid, les syndicats espèrent rassembler un minimum de 40.000 à 50.000 personnes dans la soirée, à partir de 19 heures. Mais des rassemblements sont aussi prévus à Barcelone et Valence. Et d'autres encore dans les prochains jours. Le mouvement est prévu pour durer jusqu'au 6 mars. La trêve sociale semble bel et bien terminée.
L'objet de la colère : l'austérité budgétaire prônée par le gouvernement espagnol. Elle passe donc par le report du départ en retraite de 65 à 67 ans. Mais le Premier ministre Zapatero envisage aussi d'amener la période de cotisation à quarante ans et de calculer les pensions non plus sur quinze mais vingt-cinq ans, ce qui diminuerait considérablement les indemnités perçues.
Or, les deux principaux syndicats, les CCOO (Commissions ouvrières) et l'UGT (Union générale des travailleurs) refusent qu'on touche à "l'un des piliers de la démocratie" espagnole, objet d'un consensus depuis les années 1990.
Pourtant, le pouvoir espagnol se veut intransigeant. Le ministre du Travail Celestino Corbacho a affirmé dimanche que le gouvernement ne reviendrait pas sur son projet de loi et souligné que l'allongement de la durée du travail était incontournable, au vu des prévisions statistiques.
_ Si les tendances démographiques actuelles se confirment,
près d'un Espagnol sur trois sera âgé d'au moins 65 ans d'ici
2049, soit le double de la proportion actuelle.
Cécile Quéguiner avec agences
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