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Espagne : l'épiscopat choisit son camp

Les évêques de la péninsule ont porté à leur tête le cardinal de Madrid, tenant d'une ligne "dure", et farouche opposant aux réformes de société du gouvernement Zapatero. A cinq jours du scrutin législatif.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © Reuters / Susana Vera)

L'Eglise catholique espagnole est décidément devenue une actrice majeure dans la campagne électorale du pays, préalable au scrutin législatif, dimanche.

Après avoir rédigé le 30 janvier une note "d'orientation morale" destinée aux électeurs, la Conférence épiscopale espagnole (CEE) s'est drapée aujourd'hui d'un nouveau symbole fort, à cinq jours du vote.

Antonio Maria Rouco Valera, cardinal de Madrid et tenant d'une ligne "dure" au sein de l'Eglise espagnole, a été élu président de la Conférence, un poste qu'il avait déjà occupé de 1999 à 2005.

A plusieurs reprises au cours de cette campagne, l'Eglise s'est publiquement exprimée sur les travaux du gouvernement Zapatero, affichant notamment une forte opposition à des réformes emblématiques, comme l'autorisation du mariage pour les homosexuels.

Lors de son premier passage à la présidence de la CEE, Mgr Rouco Valera avait critiqué l'instauration du mariage gay ou la loi sur les divorces simplifiés.

Toujours puissante dans un pays catholique à 80%, l'Eglise catholique espagnole, confrontée à un affaiblissement relatif de la pratique religieuse, entend peser sur les débats.

Fin décembre, des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées à Madrid à l'appel de la hiérarchie catholique espagnole, pour la "défense de la famille chrétienne" et pour critiquer le gouvernement.

Selon les dernier sondage autorisés, les socialistes du PSOE sont donnés légèrement favoris face aux conservateurs du Parti populaire (PP).

Matteu Maestracci

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