Cet article date de plus de dix ans.

En Suède, des serveurs Facebook refroidis par le vent glacé

Le premier centre de serveurs de Facebook hors Etats-Unis a été implanté près du pole Nord, au mois de juin. Le vent aide à refroidir les machines.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
A l'intérieur du centre de données de Facebook à Luleå (Suède), le 7 novembre 2013. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Rares sont les touristes passés à Luleå, petit port de Suède proche du cercle polaire. Et pourtant, des centaines de millions de gens y ont laissé une trace, stockée sur les serveurs informatiques de Facebook. En juin, le géant d'internet y a inauguré, à plus de 700 kilomètres au nord de Stockholm, son premier centre de données en dehors des États-Unis. Il a été attiré par le climat, au propre comme au figuré.

"Le climat positif pour les affaires a été une raison importante quand nous avons décidé de nous implanter à Luleå", souligne Joel Kjellgren, qui à 32 ans gère ces installations aussi grandes que cinq terrains de football. L'énergie, stratégique pour le secteur, est le point fort de cette ville alimentée presque entièrement par l'hydroélectricité, et qui n'a pas connu de coupure de courant importante depuis la fin des années 1970. 

"Un signal positif" pour l'environnement

En plus d'un coup de pouce de 11,5 millions d'euros de l'État, le climat subarctique a fini de convaincre Facebook pour choisir ce lieu. Grâce au froid glacial à l'extérieur du bâtiment (la température moyenne reste sous les 10° C neuf mois par an), c'est en effet le vent qui rafraîchit Facebook gratuitement, ce qui modère la facture que génèrent ces serveurs, monstres de consommation électrique. 

A l'entrée du centre de données Facebook implanté à Luleå (Suède), le 7 novembre 2013. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

Du coup, même Greenpeace voit d'un bon œil l'emplacement. "L'une des raisons essentielles de choisir Luleå, c'était l'accès à une énergie renouvelable. Qu'une des plus grandes entreprises technologiques mondiales fasse ce choix envoie un signal positif", affirme une responsable de l'ONG. "En ce moment environ 200 personnes travaillent à l'installation", se félicite de son côté le président de la Chambre de commerce, Matz Engman. Certaines critiques relèvent toutefois que cela reste peu pour une ville de 46 000 habitants.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.