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Allemagne : héritier d'Angela Merkel, le conservateur Armin Laschet passe à l'offensive dans un débat avant les élections législatives

Face au social-démocrate Olaf Scholz et à l'écologiste Annalena Baerbock, le candidat de la CDU-CSU a tenté de rattraper son retard dans les sondages.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Armin Laschet, premier ministre de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et candidat de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) au poste de chancelier, après un débat télévisé, le 12 septembre 2021 à Berlin. (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Eviter une défaite annoncée. L'héritier d'Angela Merkel, l'impopulaire Armin Laschet de la le c, a lâché ses coups dimanche 12 septembre lors d'un débat télévisé contre son principal adversaire, le social-démocrate Olaf Scholz. L'autre participante, l'écologiste Annalena Baerbock, a été relativement épargnée alors que les élections législatives se tiennent le 26 septembre.

Distancé par les sociaux-démocrates de Olaf Scholz, devenu le favori à la course à la chancellerie, Armin Laschet n'a plus beaucoup de temps pour enrayer la chute des conservateurs de la CDU-CSU, tombés à un niveau historiquement bas dans les enquêtes d'opinion (autour de 20%). Au pied du mur, le candidat a donc bousculé lors de ce débat d'une heure et demie sur les chaînes publiques son rival, le ministre des Finances du gouvernement Merkel.

La coalition avec la gauche et les affaires ciblées

Armin Laschet a d'abord attaqué l'éventuelle coalition que pourrait former Olaf Scholz avec les écologistes et surtout l'extrême gauche Die Linke. "Si cela vous donne une majorité, vous ferez une coalition avec la gauche !" a-t-il lancé. Un projet qui se réalisera sous conditions d'après le candidat social-démocrate. "Quiconque veut gouverner en Allemagne doit affirmer clairement que l'Otan est importante pour notre sécurité", a affirmé Olaf Scholz, alors que l'extrême gauche remet en cause la relation transatlantique sur laquelle mise l'Allemagne depuis 1945. 

Armin Laschet a aussi attaqué sur le volet des affaires, se servant des perquisitions menées le 9 septembre dans un organisme fédéral de lutte contre le blanchiment, sous la tutelle de Olaf Scholz, ministre des Finances d'Angela Merkel. "Si mon ministre des Finances travaillait comme vous, nous aurions un sérieux problème", a-t-il asséné au candidat social-démocrate, dont les services sont soupçonnés de ne pas avoir transmis à la justice des soupçons de blanchiment de plusieurs millions d'euros. Pris pour cible, Olaf Scholz a fustigé les "fausses accusations" de son adversaire.

Toutefois, Armin Laschet s'est également retrouvé en difficultés quand, pressé par les deux autres candidats au sujet de la politique climatique, il a dû se démarquer d'Angela Merkel, venue à son secours à la fin du mois d'août alors qu'il était en difficulté dans les sondages, rappelant qu'il n'est "pas membre du gouvernement". Comme lors du premier débat, Olaf Scholz a été jugé dimanche "le plus convaincant" (39%), nettement devant ses deux concurrents (25%). Affaibli comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, le camp conservateur, qui était favori jusqu'en juillet, est en passe de perdre.

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