Allemagne : Angela Merkel vient au secours du candidat conservateur Armin Laschet, en difficulté dans les sondages
Le camp CDU-CSU traverse une mauvaise passe à un mois des élections législatives. Le candidat peine toujours à convaincre, y compris dans sa propre formation.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "profondément convaincue" par la candidature d'Armin Laschet, chef de file des conservateurs, pour lui succéder à l'issue des élections législatives du 26 septembre. "Il a toujours été important pour lui de placer la dignité individuelle et inaliénable au centre de tout", a-t-elle souligné lors d'un meeting de campagne à Berlin, samedi 21 août. "C'est avec cette attitude qu'il servira les Allemands en tant que chancelier", a ajouté la dirigeante.
Angela Merkel, qui a mené quatre campagnes victorieuses et reste populaire dans l'opinion publique, tenait l'un de ses derniers discours électoraux après 31 ans de carrière politique. Jusqu'ici, elle avait choisi de rester très discrète en vue du scrutin pour laisser le champ libre à son successeur désigné. Mais elle a décidé de sauter le pas au vu des difficultés de son camp.
Le CDU-CSU en chute dans les sondages
En effet, le candidat du camp conservateur (CDU et son allié bavarois CSU) est embourbé dans les difficultés et en perte de vitesse dans les sondages. Le mouvement a dégringolé dans les intentions de vote et plafonne aujourd'hui entre 22% et 23%, contre environ 30% il y a quelques semaines et 36% en début d'année. Les conservateurs sont désormais talonnés par les sociaux-démocrates du SPD, emmenés par le ministre des Finances Olaf Scholz, qui effectue une remontée surprise avec 21% des intentions de vote. Avec 17% seulement des intentions de vote, les écologistes traversent, eux, un long passage à vide depuis le début de l'été.
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A cinq semaines d'un scrutin dont les résultats seront scrutés dans toute l'Europe, Armin Laschet est de plus en plus contesté dans les rangs de son parti où certains réclament qu'il retire sa candidature. Elu à la tête de la CDU dans la douleur en janvier, ce centriste de 60 ans a eu ensuite toutes les peines du monde à s'imposer face à son rival bavarois Markus Söder. Ce dernier a d'ailleurs tiré cette semaine la sonnette d'alarme, jugeant que la situation était "dramatique" selon des propos tenus lors d'une réunion des cadres de son parti et rapportés par la Süddeutsche Zeitung (article en allemand).
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