Elections décisives en Belgique
Au cœur du conflit larvé entre Flamands et Wallons : le dossier BHV(Bruxelles-Hal-Vilvorde). Depuis plus de 20 ans, la question des droits linguistiques, électoraux et judiciaires de la minorité d’un million de francophones vivant en Flandres mobilise les deux camps.
D’un côté, les néerlandophones ont fait de Bruxelles la capitale officielle de la région. Ils veulent co-gérer l’arrondissement avec la Wallonie. De l’autre, les francophones ont obtenu il y a vingt ans le statut de région autonome bilingue. Ils se battent aujourd’hui pour conserver cette exception. Depuis la crise politique de 2007, c’est ce débat et plus généralement l’avenir d’une Belgique unie qui polarise les deux camps.
Les indépendantistes flamands de la Nouvelle Alliance flamande sont bien partis pour créer la sensation dimanche. Avec près de 25% des intentions de vote, le parti de Bart De Wever pourrait diriger dès lundi le royaume. Il refuse pourtant d’occuper le poste de Premier ministre. Son idée majeure : la mise en place d’un système confédéral, ultime étape avant l’indépendance des deux régions.
Le parti sortant, le parti chrétien démocrate flamand de l’ancien Premier ministre Yves Leterme est deuxième avec un peu moins de 20% des intentions de vote. Son leader, Marianne Thyssen, pourrait devenir dimanche la première femme Premier ministre en Belgique. En Wallonie, c’est le socialiste Elio Di Rupo qui est donné largement favori. En cas de victoire des indépendantistes flamands, et si Bart de Wever refuse de devenir Premier ministre, c’est lui qui pourrait diriger le gouvernement en échange de concessions sur l’autonomie des deux régions.
Les forces en présence
Les indépendantistes flamands de la Nouvelle Alliance flamande sont bien partis pour créer la sensation dimanche. Avec près de 25% des intentions de vote, le parti de Bart De Wever pourrait diriger dès lundi le royaume. Il refuse pourtant d’occuper le poste de Premier ministre. Son idée majeure : la mise en place d’un système confédéral, ultime étape avant l’indépendance des deux régions.
Le parti sortant, le parti chrétien démocrate flamand de l’ancien Premier ministre Yves Leterme est deuxième avec un peu moins de 20% des intentions de vote. Son leader, Marianne Thyssen, pourrait devenir dimanche la première femme Premier ministre en Belgique. En Wallonie, c’est le socialiste Elio Di Rupo qui est donné largement favori. En cas de victoire des indépendantistes flamands, et si Bart de Wever refuse de devenir Premier ministre, c’est lui qui pourrait diriger le gouvernement en échange de concessions sur l’autonomie des deux régions.
Et après ?
Avec près d’un électeur sur deux qui hésite encore, les résultats de l’élection de dimanche sont très indécis. Une seule certitude : dès lundi matin, la Belgique devrait entrer dans une nouvelle crise politique.
En 2008, le Premier ministre sortant Yves Leterme avait mis neuf mois à former un gouvernement. Depuis, la vie politique du royaume est paralysée par les tensions entre Flamands et Wallons. Cette fois, une nouvelle crise politique en Belgique pourrait avoir des conséquences qui dépassent les frontières du pays : dans un peu plus de deux semaines, le nouveau gouvernement belge prendra les rênes d’une Union européenne en crise.
Thibault Lefèvre, avec agences
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