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Egypte : la France demande la libération du président déchu

"Nous appelons au refus de la violence et à la libération des prisonniers politiques y compris celle de l'ancien président Morsi", a déclaré Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Son homologue de l'UE, Catherine Ashton, a elle rencontré Mohamed Morsi, qui va bien et a accès aux informations, dit-elle.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Plus de trois semaines de détention, ça suffit. Il est plus que temps de libérer Mohamed Morsi. C'est le message envoyé ce mardi par Paris : "La situation est très critique en Egypte. Nous, la France, nous appelons au refus de la violence et à la libération des prisonniers politiques, y compris celle de l'ancien président Morsi" , a déclaré Laurent Fabius.

C'est la première fois que la France prend aussi fermement position... Juste avant que le ministre des Affaires étrangères ne s'entretienne avec Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. Celle-ci est d'ailleurs au Caire, où elle a pu rencontrer pendant deux heures, la nuit dernière, Mohamed Morsi. L'occasion de s'enquérir de sa santé : il "va bien" et a "accès aux informations" . La discussion fut "franche" et "amicale" , dit-elle, sans pour autant en dévoiler les détails.

Pas d'arrêt de l'aide internationale

Reste que la France ne cautionne pas pour autant le virage islamiste pris par Morsi : "le président Morsi avait été élu dans des conditions régulières mais le sentiment qu'ont eu beaucoup de personnes, c'est qu'il voulait aller vers un islamisme à marche forcée et d'autre part la situation économique était catastrophique" .

Ce qui explique, aux yeux de Laurent Fabius, pourquoi il a été renversé. "Nous n'avons pas appelé cela juridiquement un coup d'Etat" , car, a-t-il expliqué, cela impliquerait l'arrêt de l'aide internationale à ce pays et "ce n'est pas le moment de rendre la situation économique plus difficile" .

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