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Scandale des écoutes au Royaume-Uni : l'ex-reine des tabloïds arrêtée

Scotland Yard a interpellé l'ex-rédactrice en chef de "News of The World", soupçonnée d'être au cœur de l'affaire des écoutes téléphoniques présumées menées par des journaux britanniques. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Temps de lecture : 1 min
L'ancienne rédactrice en chef de "News of The World" se présente devant un comité parlementaire enquêtant sur les écoutes téléphoniques, à Londres, le 19 juillet 2011.  (REUTERS)

Elle était l'une des protégées du magnat de la presse Rupert Murdoch et était surnommée "la reine des tabloïds". L'ancienne rédactrice en chef du tabloïd britannique News of The World a été de nouveau interpellée mardi 13 mars dans le cadre de l'enquête sur le scandale News of The World. Rebekah Brooks se trouve au cœur de cette affaire d'écoutes téléphoniques présumées au sein du journal qui a ébranlé l'an dernier la police et la classe politique britanniques, ainsi que News Corp, l'empire médiatique de Rupert Murdoch. 

La police a précisé mardi avoir entendu cinq hommes et une femme mardi matin pendant deux heures, soupçonnés d'obstruction à la justice. Sans la nommer, Scotland Yard a indiqué que la femme interpellée est âgée de 43 ans et vit à Oxford, ce qui correspond à la description de Rebekah Brooks. 

Les origines d'un scandale

Selon la police, le journal News of The World a fait écouter dans les années 2000 800 personnes : des personnalités, des membres de la famille royale ou des citoyens au cœur de l'actualité. Le tabloïd a été contraint à la fermeture en juillet à cause du scandale qui a, en outre, obligé le groupe Murdoch, propriétaire du titre, à indemniser plus d'une cinquantaine de victimes, dont l'acteur Jude Law, la chanteuse Dannii Minogue ou le footballeur Ashley Cole. 

Ving-trois personnes ont été interpellées depuis que l'affaire a éclaté à l'été 2011 mais aucune inculpation n'a été prononcée à ce jour. D'autres investigations pour "corruption" sur des pots-de-vin qu'auraient versés des journalistes en échange d'informations, notamment à des policiers, sont conduites parallèlement. Dans ce second volet de l'affaire, vingt-trois personnes également, dont plusieurs journalistes du Sun, ont été interpellées.

Une commission d'enquête a par ailleurs été chargée par le gouvernement de se pencher sur les pratiques de la presse et ses liens avec la police.

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