Duisbourg en colère après le drame de la Love Parade
"A qui la faute ?" "Sauerland dehors !" Après une minute de silence en mémoire des victimes de la bousculade, les manifestants n’ont pas été tendres avec l’édile. Une marionnette de bouffon à son effigie était pendue au bout d'un bâton... Nombreux sont les habitants de Duisbourg qui réclament sa démission. Adolf Sauerland pourtant n’en démord pas : tant que toute la lumière n’est pas faite sur les circonstances du drame, il ne quittera pas son poste.
Les premiers éclaircissements ont déjà été apportés par le rapport des autorités allemandes. Il accable l’organisateur de la Love Parade. Les autorités de l'Etat régional de Rhénanie-du-nord-Westphalie estiment que les organisateurs ont fondé leur dispositif de sécurité sur des calculs erronés quant à la répartition de la foule et sa fluidité lors du festival de musique techno.
La chef du gouvernement régional Hannelore Kraft avait déjà expliqué mardi que, selon les autopsies, les victimes étaient mortes de "compression de la cage thoracique". L'organisateur de la Love Parade, Rainer Schaller, s'est défendu dans un entretien au quotidien Bild d'avoir "exercé des pressions sur qui que ce soit" pour réaliser l'événement malgré les multiples mises en garde.
Une cérémonie funèbre œcuménique doit se tenir samedi en mémoire des victimes. Le maire de Duisbourg a déjà indiqué qu'il n'y assisterait pas. Il est actuellement sous protection judiciaire.
Caroline Caldier, avec agences
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