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Des fumées détectées dans l'avion d'EgyptAir juste avant sa disparition

C'est l'une des pistes que pourront remonter les enquêteurs, mais ces fumées ne disent pour le moment rien des causes du crash.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Airbus à 320 d'EgyptAir, disparu le 19 mai 2016, photographié à Bruxelles en janvier 2015. (REUTERS)

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) l'a confirmé. L'Airbus A320 d'EgyptAir qui s'est abîmé jeudi en Méditerranée avec 66 personnes à bord a bien envoyé des messages automatiques signalant des fumées près du cockpit de l'appareil, comme l'annonçaient CNN et le Wall Street Journal. Le site spécialisé Aviation Herald avait également publié ces données envoyées par l'ACARS (Aircraft Communication Addressing and Reporting System), système de communications codées entre l'avion et  le centre opérationnel de la compagnie aérienne.

"Le BEA confirme qu'il y a eu des messages Acars émis par l'avion indiquant qu'il y eu de la fumée en cabine peu avant la rupture des transmissions de données", a déclaré un porte-parole à l'AFP. "Il est beaucoup trop pour interpréter et comprendre les causes de l'accident tant que nous n'avons retrouvé ni l'épave, ni les enregistreurs. La priorité de l'enquête est de retrouver épave et enregistreurs de vols ", a-t-il ajouté.

Une "fumée dans la partie avant de l'appareil"

L'un de ces messages mentionne qu'"une fumée a déclenché des alarmes dans la partie avant de l'appareil, où sont situées des parties vitales de son électronique de bord", selon le Wall Street Journal (en anglais), qui cite des sources proches de l'enquête non identifiées. "Les messages d'erreur durent environ deux minutes, alertant l'équipage au sujet de fumée détectée dans des toilettes et un compartiment" situé sous le plancher du cockpit de l'avion, poursuit le WSJ. "Ce compartiment contient une partie cruciale de l'ordinateur de contrôle de vol" de l'appareil qui, selon les messages, s'est mis "à mal fonctionner", explique encore le quotidien.

Mais ces messages ne sont pas suffisants pour comprendre ce qui s'est passé, car le système ACARS ne précise pas la cause des fumées. "Il peut s'agir d'un problème mécanique, d'un court-circuit, mais cela peut aussi être un dispositif incendiaire", explique un analyste de l'aviation à CNN. Tous les scénarios envisagés restent donc valables. Les autres messages d'alerte envoyés par ACARS évoquent par ailleurs un problème dans le système antigel d'une fenêtre, déjà identifié sur d'autres Airbus A320, résolu quelques secondes plus tard.

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