Disparition d’Alessia et Livia : deux lettres du père laissent craindre le pire
Actualisé à 12h00
" Elles reposent désormais en paix, elles n’ont pas souffert ". Ces mots, Matthias Schepp les auraient écrits dans une lettre envoyée à sa femme Irina, le 1er février dernier depuis Toulon. C’est ce que révèle ce matin le site du quotidien italien Corriere della Sera, cité par Le Parisien. Cette information n’aurait pas été divulguée tout de suite "pour ne pas décourager d’éventuels témoins d’apporter leur concours pour retrouver ces deux enfants", écrit encore le quotidien français.
Quelques heures après que ce courrier a été révélé par la presse italienne, la police suisse annonçait avoir pris connaissance mardi dernier de huit autres lettres "envoyées par le père des jumelles depuis Bari", en Italie. Sept de ces courriers contenaient de l'argent.
"La dernière enveloppe datée du jeudi 3 février contenait une lettre dans laquelle le père déclare avoir tué ses deux filles et se trouver à Cerignola où il va se donner la mort", a déclaré le porte-parole de la police cantonale vaudoise, Jean-Christophe Sauterel, lors d'une conférence de presse.
"Je confirme que dans son courrier il a encore dit qu'elles n'ont pas souffert et qu'elles demeurent en paix", a-t-il ajouté.
Alessia et Livia, deux jumelles âgées de six ans, vivaient en garde partagée entre le domicile de leur père en Suisse et celui de leur mère en Italie. Les deux fillettes auraient été enlevées par leur père le 30 janvier, alors qu’il en avait la garde pour un week-end dans son domicile du canton de Vaud.
Depuis lors, les polices française, italienne et suisse tentent de recomposer le périple de cet ingénieur de 43 ans jusqu’à Cerignola, au sud de l’Italie, où il s’est suicidé en se jetant sous un train le 3 février.
Un périple qui l’avait également mené dans le sud de la France et notamment en Corse. C’est sur le bateau assurant la liaison entre Marseille et Propriano que les fillettes auraient été vues pour la dernière fois par des témoins, dans la nuit du 31 janvier au 1er février.
Cécile Mimaut, avec agences
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