Des indemnisations proposées aux familles des victimes du "Bloody Sunday"
Selon la BBC, les familles des victimes de ce drame en Irlande du Nord en 1972, se sont vu proposer 50 000 livres d'indemnisations (58 000 euros) chacune par le ministère britannique de la Défense.
Des indémnisations, quarante ans après les faits. Les familles de 13 personnes tuées lors du drame du "Bloody Sunday", en Irlande du Nord le 30 janvier 1972, se sont vu proposer 50 000 livres d'indemnisations (58 000 euros) chacune par le ministère britannique de la Défense, a rapporté jeudi 14 février la BBC. Treize personnes qui avaient été grièvement blessées ont également eu la même proposition. Le ministère de la Défense britannique n'est ce soir pas en mesure de commenter ces informations.
Une insulte pour les victimes
"Mon frère ne peut pas être remplacé et tout l'argent du monde ne le ramènera pas", a déclaré Kate Nash, dont le frère William a été tué et le père Alex blessé pendant ces événements. L'avocat d'une des familles a jugé que l'offre était dérisoire et qu'elle constituait une insulte pour les personnes tuées.
Le "Bloody Sunday" est l'un des épisodes les plus sombres des trente ans de violences dans la province britannique d'Irlande du Nord. Quatorze manifestants pacifiques, dont sept de moins de 19 ans avaient été tués par des tirs de l'armée britannique à l’occasion d’une marche pour réclamer le respect des droits civiques en Irlande du Nord. Cet épisode sanglant a notamment inspiré une chanson hommage aux victimes du groupe irlandais U2.
Des accords de paix ont été conclus en 1998, mettant fin à l'essentiel des troubles. Après douze ans d'investigations, une enquête publique a conclu que les parachutistes britanniques avaient tiré les premiers le 30 janvier 1972 sur une foule manifestant à Londonderry, deuxième ville nord-irlandaise. Treize personnes étaient mortes sur le coup, une quatorzième cinq mois plus tard.
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