Des économistes en faveur d'une autre politique en Europe
Ce réseau, European progressive economists network , a été créé à Florence lors de la réunion d'Altersummit, qui réunissait des forces progressistes, syndicats, associations européennes. Parmi ces forces, on trouve les Français des Economistes atterrés, parmi lesquels Philippe Askénazy, Frédéric Lordon, André Orléan, Benjamin Coriat ou Henri Sterdyniak (pour ne citer qu’eux).
«Le but est de rassembler tous les économistes européens qui critiquent l'orientation libérale de la Construction Européenne, les politiques d'austérité, la baisse des dépenses publiques et sociales, la domination des marchés financiers», nous a expliqué Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE.
«Se battre pour une Europe sociale»
Ce réseau regroupe plusieurs organisations nationales, qui se sont construites sur le modèle des Economistes Atterrés, comme Econosphères en Belgique, Econonuestra en Espagne, Sbilanciamoci ! en Italie, New Political Economy Network en Grande-Bretagne. Ou européennes comme l'Euromemorandum, Transform !, le Transnational Institute, le Critical Political Economy Network, An other road for Europe.
Ces économistes veulent «se battre pour une Europe sociale, démocratique, solidaire, écologique», précise Sterdyniak.
Les créateurs de ce réseau veulent promouvoir un large débat européen sur des politiques alternatives basées sur six points.
«Les contraintes dangereuses du Traité européen»
«Les politiques d’austérité doivent être inversées et les conditions drastiques imposées aux pays recevant des fonds d’urgence européens doivent être radicalement révisées, en commençant par la Grèce», affirment notamment les signataires qui demandent aussi que «les contraintes dangereuses contenues dans le Traité budgétaire (TSCG) doivent être supprimées, afin que les pays membres puissent conserver la maîtrise de leurs dépenses publiques et sociales, et gérer leurs politiques salariales».
Pour Henri Sterdyniak, les objectifs du réseau sont «de promouvoir, de discuter des travaux d'économistes en rupture avec le néo-libéralisme ; de proposer des voies de sortie à la crise économique, à la crise de la zone Euro, à la crise écologique; de diffuser nos thèses auprès des citoyens européens ; de combattre l'orientation actuelle des instances européennes. Nous espérons pouvoir intervenir en permanence pour critiquer les politiques européennes qui ont conduit à la crise et les tentatives visant à les accentuer.»
Les économistes de ce réseau affirment ne pas vouloir être que les critiques des propositions des instances européennes, ils ont aussi l’intention d’avancer sur des travaux théoriques et indiquent vouloir faire des «propositions alternatives».
Ils annoncent déjà un rapport critique sur la situation de l'Europe en décembre et un tour d'Europe avec un meeting dans une grande ville par pays pour présenter leurs points de vue au premier trimestre 2013.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.