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Des échauffourées ont eu lieu mercredi en Grèce, paralysée par une grève à l'appel des grandes centrales syndicales

Les syndicats dénoncent la cure de rigueur décidée par le gouvernement socialiste pour sortir le pays d'une crise financière et budgétaire sans précédent. Les transports aériens maritimes et ferroviaires sont quasiment à l'arrêt.A Athènes en début d'après-midi, des échauffourées ont opposé des jeunes aux policiers en marge d'une manifestation.
Article rédigé par France2.fr
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Affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, mercredi 24 février 2010 à Athènes. (AFP - Aris Messinis)

Les syndicats dénoncent la cure de rigueur décidée par le gouvernement socialiste pour sortir le pays d'une crise financière et budgétaire sans précédent. Les transports aériens maritimes et ferroviaires sont quasiment à l'arrêt.

A Athènes en début d'après-midi, des échauffourées ont opposé des jeunes aux policiers en marge d'une manifestation.

Des jeunes portant des casques ont tenté de s'écarter du cortège des manifestants pour s'approcher de grands hôtels du centre d'Athènes et la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les en empêcher, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les jeunes, environ 300 selon une source policière, ont ensuite lancé des cocktails Molotov vers les policiers et provoqué des dégâts à quelques magasins avant de se replier vers l'université d'Athènes, selon ce témoin.

Une personne a été légèrement blessée et évacuée et un jeune interpellé par la police.

Grève face aux mesures d'austérité
Le mouvement a été décidé par la puissante Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE, 1 million d'adhérents) après l'annonce par le gouvernement de mesures d'austérité (coupes salariales...) destinées à réduire le déficit abyssal du pays et qui prévoient notamment un gel des salaires et le recul de deux ans, à 63 ans et demi, de l'âge moyen du départ à la retraite.

La Fédération des fonctionnaires Adedy (300.000 membres), qui représente la catégorie la plus frappée par les mesures d'austérité, avec notamment des coupes salariales, a appelé ses membres à se joindre à la grève, après un précédent mouvement le 10 février.

Le front syndical du parti communiste ultra orthodoxe, le Pame, a appelé à défiler à l'écart des autres organisations syndicales.

Le mouvement paralyse le pays
La grève a entraîné la fermeture des écoles, administrations et tribunaux, tandis que les banques, hôpitaux et grandes entreprises du secteur public tournaient au ralenti. Le pays etait également privé de toute information des radios et télévisions en raison du ralliement du syndicat des journalistes, qui sanctionne ses membres s'ils ne participent pas à la grève. Les journaux ne devaient pas paraître jeudi.

A Athènes, les bus et une ligne de métro fonctionnaient cependant mercredi matin, afin de permettre aux grévistes de se rendre aux manifestations prévues par les syndicats dans le centre de la capitale à la mi-journée. Par ailleurs, les taxis ne s'étaient pas associés au mouvement. D'autres manifestations étaient prévues dans les grandes villes de Grèce, dont Salonique (nord), deuxième ville du pays.

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