Cet article date de plus de douze ans.

Des descendants de nazis marchent contre l'antisémitisme

Trois cents personnes, dont des petits-enfants de nazis allemands, ont entamé lundi une "Marche pour la vie". Au départ de l'ancien camp d'Auschwitz, ils vont parcourir la Pologne jusqu'à Treblinka pour dénoncer l'antisémitisme.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Une marche d'une semaine au départ d'Auschwitz et à
destination de Treblinka au nord-est de Varsovie. Des descendants de nazis
allemands, des enfants de victimes et des membres d'une église protestante
indépendante allemande (TOS) ont décidé de traverser ensemble une partie de la
Pologne pour dénoncer l'antisémitisme.

Une "Marche pour la vie" hautement symbolique
imaginée par l'église allemande TOS. Heinz Reusse, l'un des membres de cette
église, l'explique simplement : "Nous avons eu cette idée chez nous,
à Tübingen, où beaucoup de gens ont découvert en étudiant l'histoire de leur
famille que leurs proches avaient été impliqués dans des crimes nazis."
Il s'agit notamment de briser "une sorte de conjuration du silence sur
ces actes en Allemagne"
, explique Zbigniew Judasz l'un des organisateurs.

Demande de pardon 

Le parcours emmènera les marcheurs sur les sites des anciens camps
situés en Pologne de Belzec, Majdanek, Sobibor et Chelmno. Des petits groupes
se relaieront entre les différentes étapes. Lundi, les marcheurs ont quitté le
camp d'Auschwitz à pied avec des drapeaux allemands, polonais et israéliens. L'arrivée à Treblinka est prévue vendredi.

Juste avant le départ, une courte cérémonie pleine d'émotion a été organisée
à Auschwitz. Une participante Bäerbel Pfeiffer a demandé pardon pour son
grand-père électricien qui avait installé des barbelés à Auschwitz et des
équipements de chambres à gaz.

Peter
Loth, un juif allemand né il y a 70 ans dans le camp de Stutthof près de Gdansk, a évoqué
les horreurs de l'holocauste. Un million de Juifs ont été tués à Auschwitz-Birkenau, ainsi que 75.000
Polonais non juifs, 21.000 Tziganes, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques
et 10.000 à 15.000 autres prisonniers.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.