Défections en cascade dans le gouvernement Berlusconi
Le ministre aux Politiques européennes, Andrea Ronchi ; le vice-ministre au Développement économique, Adolfo Urso ; les sous-secrétaires d'Etat à l'Agriculture Antonio Buonfiglio et à l'Environnement Roberto Menia : ils sont quatre à avoir démissionné aujourd'hui du gouvernement Berlusconi.
_ Quatre membres de Futur et Liberté pour l'Italie, le nouveau parti que Gianfranco Fini est en train de créer...
De là à parler de crise politique en Italie, et de chute prévisible du gouvernement Berlusconi, il n'y a qu'un pas... que personne ne se risque à franchir.
_ La crise politique est bien là : Fini, le néo-fasciste repenti, membre d'un parti qui a officiellement tiré un trait sur son passé, avait fait équipe avec Berlusconi pour les législatives d'avril 2008, avant de devenir son plus fidèle rival. Aujourd'hui président de la Chambre des députés, il ne manque pas une occasion de critiquer ouvertement son ancien mentor.
Cela dit, Silvio Berlusconi ne risque pas encore d'être renversé. Il a déjà annoncé qu'il poserait la question de confiance au Sénat et à la Chambre des députés. Non sans avoir auparavant demandé que le budget 2011 soit approuvé.
_ Du coup, le vote de confiance n'aura pas lieu avant plusieurs semaines. Si l'issue du scrutin ne fait aucun doute au Sénat, où Berlusconi a la majorité, il pourrait être plus serré à la Chambre, où les "Finiens" peuvent en théorie faire pencher la balance...
En cas de mise en minorité, Berlusconi a déjà prévenu : il y aura des élections, “mais seulement pour élire de nouveaux députés”. Une hypothèse fermement rejetée par les "Finiens".
_ Au final, la décision reviendra au président de la République, Giorgio Napolitano - dépositaire du droit de dissolution -, un ex-dirigeant du Parti communiste italien, avec lequel Berlusconi entretient des relations tendues.
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