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Crise financière : L'Europe parlera "d'une seule voix" à Washington (Sarkozy)

Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne réunis aujourd’hui à Bruxelles, en vue du sommet du G20 qui se tiendra le 15 novembre à Washington, se sont mis d'accord vendredi sur une "position commune" concernant la nécessaire réforme du système financier après la crise.
Article rédigé par franceinfo
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Les dirigeants européens sont tous "inquiets" devant la crise économique et " tous d'accord sur la nécessité absolue d'une coordination des politiques économiques ", a déclaré à l'issue du sommet le chef de l'Etat français, qui préside le Conseil européen jusqu’au 31 décembre.

" L'Europe ne souhaite pas passer d'une absence de réglementation à trop de réglementation ", a assuré Nicolas Sarkozy, précisant égalament qu’un retour au protectionnisme serait une "catastrophe" pour l’Europe. Les Européens se sont donc entendus sur une "stratégie économique", qui sera définie sur la base de la stratégie de Lisbonne et du Pacte de stabilité européen, a précisé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso à l’issue du sommet.

Les propositions de l'Europe au sommet du G20

Toutes les prévisions macroéconomiques vont dans le sens d'une crise économique et l'Europe doit être "réactive", a martelé Nicolas Sarkozy. Mais pas seulement l’Europe. "D’une seule voix", elle va maintenant tenter de convaincre ses homologues du G20 et notamment la Chine et les Etats-Unis de s’engager vers davantage de régulation.

Les Européens, qui seront représentés à Washington par la France, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, par la Grande-Bretagne, par l'Allemagne et par l'Italie, proposeront notamment aux autres grandes puissances de renforcer le rôle du Fonds monétaires international (FMI).

Un autre sommet du G20... avec Obama

Le président français a demandé à George Bush, toujours président en exercice des Etats-Unis, "des mesures opérationnelles" au sommet de Washington. Mais les vraies réformes devraient venir de son successeur à la Maison Blanche, Barack Obama, qui a d’ores et déjà estimé dans une récente tribune au Wall Street Journal qu’"à un moment comme celui-ci, nous ne pouvons pas nous permettre quatre années de plus (...) sans aucune surveillance financière".

Barack Obama, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier, ne devrait pas participer au sommet international du 15 novembre à Washington. Mais les Européens ont d’ores et déjà proposé la tenue d'un nouveau sommet sur la réforme du système financier dans "100 jours", soit à partir de fin février.

Cécile Mimaut, avec agences

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