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Coopération fiscale : la vie plus compliquée des Français en Suisse

La visite de François Hollande en Suisse est placée sous le signe du réchauffement diplomatique depuis que ce pays jadis paradis fiscal préféré des Français, coopère davantage en matière fiscale. Ce qui ne facilite pas la vie de nos concitoyens...
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La coopération fiscale entre la France et la Suisse s'est beaucoup améliorée © MAXPPP)

 Tous les Français qui habitent en Suisse vous le diront, les banques helvètes ont perdu leurs bonnes manières. Finis le secret bancaire et les comptes anonymes. Et cela suscite une certaine émotion au sein de la communauté française confirme ce chef d’entreprise installé à Lugano. "Les banques écrivaient une lettre à la maison où vous deviez absolument prouver que vous aviez déclaré cet argent à la France. Certains n'ont pas trouvé leur compte là-dessus".

 

Des banques devenues extrêmement tatillonne. "Les banques suisses n'emploient plus de résidents français " raconte Valérie. "Ils doivent obligatoirement travailler côté suisse. S'ils passent la douane avec des listes dans les poches, ça peut être gênant".  

Mais cette frontalière a un autre sujet de préoccupation. Le référendum du 9 février 2014 qui prévoit l’instauration de quotas d’étrangers. "Si je passe hors quotas, je n'aurai pas de permis".   Même angoisse chez Etienne, consultant dans une boite d’audit :

"On ne sait pas comment ça va être appliqué. S'il faut rester en Suisse ou partir. Et si on part, on ne sait pas si on pourra revenir…"

   

Une "période d’incertitude inconfortable" selon les mots de la présidente de la confédération suisse devant François Hollande.

 Au total, 300.000 Français travaillent ou résident en Suisse.

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