Commission européenne : Moscovici face aux critiques allemandes

Pierre Moscovici répond ce dimanche dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel aux critiques de certains responsables allemands sur sa candidature à la Commission européenne : il est jugé trop dépensier.

L'ancien ministre des Finances, dont la candidature à la Commission a été proposée cette semaine par François Hollande, (qui souhaite qu'il obtienne la vice-présidence et  les Affaires économiques), se défend : "Nous avons lancé des réformes importantes pendant mon mandat, explique-t-il, nous avons réduit les déficits et les coûts du travail. "

Un euro mou comme du brie

En obtenant le portefeuille des Affaires économiques, Pierre Moscovici deviendrait le garant de la rigueur budgétaire en Europe, alors que la France n'a cessé de prôner un assouplissement des règles. Cette perspective n'enchante pas l'Allemagne. Le journal populaire Bild a récemment accusé le candidat français d'avoir rendu l'euro "aussi mou que du brie ", et de vouloir "créer toujours plus de dette pour relancer l'économie ".

A quoi PIerre Moscovici rétorque qu'il n'a "jamais pris une seule décision importante sans [se] concerter avec [son] ami Wolfgang Schaüble ", le ministre allemand des Finances.

Un poste sur-mesure pour Moscovici ?

Le président élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devra trancher sur le périmètre des portefeuilles de chacun de ses membres. Et en raison des réticences allemandes sur la candidature française pour les Affaires économiques, l'idée de créer un portefeuille spécialement consacré à la relance de la croissance par les investissements serait en discussion, selon des sources proches du dossier. Mais avant de renoncer à leurs prétentions sur les Affaires économiques, les Français veulent connaître les contours du nouveau poste.