Cargo de clandestins : Yasser, étudiant, en route vers la Suède
Après quelques heures derrière les barbelés du centre d'accueil pour migrants, un groupe d'une dizaine de Syriens monte dans une navette, direction la gare routière. Il y a là des hommes seuls mais aussi plusieurs familles avec des enfants en bas-âge. Aucun ne parle anglais sauf Yasser ce qui fait rapidement de lui un guide et porte-parole.
"On a peur de Bachar al-Assad, de Daech ou de n'importe qui qui tuent des gens. Nous nous sommes pacifiques. Ce qui nous voulons c'est la paix. Nous ne voulons pas de la guerre".
Avant la guerre, Yasser, qui a vingt ans, étudiait l'anglais à Damas. Mais il a fui les combats il y a deux ans. Depuis il a travaillé dans une université turque pour se payer le voyage vers un horizon jugé plus clément. "J'ai rencontré quelqu'un en Turquie. Il m'a dit que si je voulais aller en Europe, il pouvait m'aider. Et que pour moi c'était 6000 dollars " dit-il.
Il racontera ensuite le canot jusqu'au cargo, les passeurs qui ressemblent à des "terroristes " qui "étaient armés, et n'hésitaient pas à menacer les enfants avec leurs fusils " et la nourriture qui va manquer.
Aujourd'hui, après une nuit à l'abri, ces Syriens cherchent à gagner l'Europe du nord où Yasser espère reprendre ses études.
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