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Bruxelles ne veut plus payer pour les poulets français, colère des volaillers

La Commission européenne a annoncé ce jeudi l'arrêt des aides à l'exportation pour les poulets congelés. Des subventions dont les volaillers français sont les principaux bénéficiaires. Paris hausse le ton, les professionnels manifestent.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Nouvelle
passe d'arme en perspective entre Paris et Bruxelles. "Le Comité de
gestion 'produits animaux' a voté aujourd'hui sa mise à jour habituelle des
taux de restitution à l'exportation, sur la base de la situation favorable du
marché, et a réduit à zéro les taux de restitution pour la viande de
volaille
", a annoncé le porte-parole de la Commission europénne pour
l'agriculture ce jeudi.

"Sentiment d'injustice "

En
clair ? Bruxelles vient de décider l'arrêt des aides à l'exportation pour les
poulets congelés (108 euros la tonne). Or 93% de ces aides sont versées aux
volaillers français, d'après les chiffres de la Commission, et plus
particulièrement Doux et Tilly Sabco.

D'où "la colère " et "le sentiment
d'injustice
" chez les industriels et les salariés des deux groupes
bretons. Ces derniers manifestent vendredi devant la préfecture de Quimper pour demander l'aide du gouvernement. 

De son côté, Stéphane Le Foll a dénoncé "une décision
brutale" qui "fragilise la dynamique de restructuration engagée par
les opérateurs depuis plusieurs mois
". De fait, les volaillers
s'attendaient à cette annonce, mais pas aussi rapidement. En moins d'un an,
l'aide a déjà été divisée par trois, passant à 108 euros la tonne.

Concurrence du poulet brésilien

Pourquoi cette décision ? En raison "de la sitaution du
marché, au vu en particulier des tarifs élevés pratiqués sur le marché interne
et de la réduction prévue des coûts pour l'alimentation des volailles
",
poursuit Bruxelles. La Commission ajoute que, de toute façon, les exportations sont dans "un flux positifs vers les pays tiers ".

Mais pour les professionnels, c'est justement la situation
du marché qui aurait dû retenir la Commission européenne. "Les prix
mondiaux se sont très fortement dégradés au cours des derniers mois avec des
prix de dumping de nos concurrents comme le Brésil
", affirme la
Confédération française de l'Aviculture.

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