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Brexit : un accord en vue entre l'UE et David Cameron

Les tractations entamées par David Cameron, le Premier ministre britannique, ont débouché sur des propositions de l'Europe. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, y fait quelques concessions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le premier ministre David Cameron et le président du Conseil Européen à l'entrée du Conseil Européen à Bruxelles © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA)

"Etre ou ne pas être ensemble, telle est la question à laquelle il faudra répondre dans les deux semaines à venir" , a lancé le président du Conseil européen, Donald Tusk, en rendant publiques ses propositions pour un nouvel accord avec le Royaume-Uni dans l'UE. Ces propositions doivent servir de base au débat des chefs d'États et de gouvernement lors de leur sommet des 18 et 19 février sur le Brexit. Elles sont en quelque sorte des pistes que les Européens se proposent d’octroyer à David Cameron pour qu’il daigne faire campagne pour le maintien dans l’UE. 

Des compromis de la part de l'UE

C’est une proposition de compromis de 16 pages que Donald Tusk met entre les mains des gouvernements européens en vue du sommet, après trois mois de tractations. Le seul point où il n’y a pas de véritable concession est la gouvernance de la zone euro dans laquelle le Royaume-Uni devrait être impliqué, selon le Premier ministre britannique. Les Européens se contentent de répondre du bout des lèvres qu’ils garantissent aux pays qui n’ont pas adopté l’Euro qu’ils ne subiront pas de discrimination commerciale. 

En revanche, sur la question de la souveraineté, les Parlements nationaux auront le droit de réclamer le blocage d’un projet de loi européen. Mais ils devront pour cela représenter environ 55% de la population et des pays. Sur la difficile question des allocations sociales retirées aux immigrants provenant de l’UE, elles pourront être suspendues temporairement s’il existe des risques de déstabilisation du marché du travail et du système de sécurité sociale. Les propositions de Bruxelles incluent aussi l'instauration d'un "carton rouge" que pourront brandir les parlements nationaux face à des projets européens, une réponse de plus aux demandes de réformes de David Cameron.

Les eurosceptiques n'y croient pas

Sans surprise, les eurosceptiques ont critiqué les propositions européennes, par la voix du maire conservateur de Londres, Boris Johnson, qui a appelé à faire "bien davantage". Nigel Farage a, pour sa part, qualifié l'accord qui se profile de "pitoyable". Ils parlent du "freinage d'urgence" visant à réduire l'immigration comme complètement mis de côté. 

Reste encore aux 28 membres de l'Union Européenne à se mettre d'accord sur le texte. "Il y a encore du travail" admet David Cameron, mais un accord semble en vue au sommet européen avec à la clé, un référendum prévu au mois de juin prochain.

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