Royaume-Uni : Cameron juge que l'Europe peut mieux faire pour éviter le Brexit
Selon David Cameron, le Premier ministre britannique en visite vendredi à Bruxelles, les responsables de l'UE ne font pas suffisamment d'efforts pour éviter que le Royaume-Uni ne sorte de l'Union – ce qu'on appelle le Brexit. Cameron exige de ses partenaires des réformes dans quatre secteurs en particulier. La plus controversée vise à décourager l'immigration intra-européenne, en particulier celle venue des pays de l'Est. David Cameron affirme que des progrès ont été faits mais qu’ils sont pour l’instant insuffisants. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, se dit cependant prêt à aider à un compromis car tout n’est pas à jeter dans les demandes britanniques. "La Grande-Bretagne n'attend pas que l'Union européenne sacrifie des valeurs fondamentales. Dans ce cadre, un compromis sur les propositions britanniques sera possible parce que ce que demande la Grande-Bretagne est dans l'intérêt de tous les autres. Moins de bureaucratie, plus de transparence, plus d'efficacité, plus de participation... Ça, c'est faisable."
Le "freinage d'urgence" n'enthousiasme pas Cameron
La demande britannique qui continue de gêner le plus aux entournures ses partenaires de l’UE est l’idée de priver pendant un certain temps les immigrants européens d’une partie des allocations sociales britanniques. Cette proposition est jugée comme discriminatoire par les pays d’Europe centrale et orientale. Ils ne veulent pas devenir des Etats de deuxième classe dans l’Union.
La Commission européenne est chargée de présenter des pistes et on évoque ici le principe d’un "freinage d’urgence", un système qui permettrait au Royaume-Uni de suspendre temporairement les allocations, mais une seule fois, une proposition qui ne semble pas avoir suscité l’enthousiasme de David Cameron.
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