Belgique : les chantiers du gouvernement de transition
Guy Verhofstadt et ses 13 ministres ont prêté serment devant le roi Albert II cet après-midi. Deux jours après la conclusion, par cinq partis politiques, d'un accord créant un gouvernement de transition et mettant un terme, au moins provisoire, à une crise enclenchée au soir des élections législatives du 10 juin.
Devant les députés, Guy Verhofstadt, 54 ans, a plaidé pour un nouveau "pacte entre les communautés" flamandes et wallonnes qui s’entredéchirent depuis six mois. La Flandre souhaite une plus grande autonomie, les francophones veulent conserver un Etat fédéral fort. "Nous devons opter pour la voie qui a toujours constitué le fondement de notre prospérité, la voie du dialogue", a déclaré le Ministre d’Etat sortant. Sous les applaudissements des députés. Désormais, Guy Verhofstadt apparaît comme le "sauveur" du pays, tant pour la classe politique enlisée dans la crise que pour l’ensemble de la population belge.
Dès le 9 janvier, un groupe de travail pluraliste travaillera à la réforme institutionnelle de l’Etat, incontournable et "inéluctable" selon le démocrate-chrétien francophone.
_ Le gouvernement de transition, le plus long à former dans l'histoire du royaume, devra également prendre des mesures d'urgence, notamment améliorer le pouvoir d'achat.
Guy Verhofstadt, qui assure le suivi des affaires courantes depuis juin exclut toutefois de poursuivre son bail au-delà du 23 mars. Le gouvernement mis en place devrait alors céder sa place à une formation déterminée par Yves Leterme (démocrate chrétien flamand), le vainqueur des dernières élections législatives. Tout arrive à qui sait attendre.
Eléonor Le Bugle (avec agences)
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