Bactérie : l'UE promet des "compensations" aux producteurs

Le concombre espagnol a beau avoir été blanchi depuis la semaine dernière, les producteurs de légumes sont encore aux abois. Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France, qui représente les légumiers français, affirme que le marché est toujours totalement bloqué et que le niveau de commande de concombres et tomates ce matin affiche "un zéro pointé".

Pourtant, les derniers soupçons portent désormais sur des germes -notamment de soja- produits dans une exploitation bio localisée à Uelzen en Allemagne. Mais le mal serait fait. Et les consommateurs toujours inquiets à l'idée d'avaler une petite salade concombre-tomate-laitue, les trois premiers légumes incriminés. Et ce d'où qu'ils viennent.
_ Résultat : des étals boudés en pleine saison. Des stocks de légumes qui s'accumulent. Et des pertes de chiffre d'affaires estimées à 1,5 million d'euros pour les concombres et 3,3 pour les tomates. Soit environ 5 millions à compenser, précise Légumes de France.

Ces chiffres seront mis sur la table de la réunion extraordinaire convoquée demain à 14h00 par l'Union européenne. Tous les ministres de l'Agriculture et de la sécurité alimentaire y seront. Pour notamment examiner l'état du marché. L'Espagne, dont les légumes ont été longtemps soupçonnés, entend réclamer la première des dédommagements, pour la chute vertigineuse de ses exportations. Mais les producteurs allemands, néerlandais, belges, portugais et bien sûr français, comptent en demander aussi.

Ce matin, l'UE a annoncé qu'elle proposerait en effet des "compensations" financières demain. Mais n'en a pas encore livré le montant.