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Avion dérouté en Biélorussie : "Au moment de l'annonce, le journaliste s'est effondré, dans tous ses états", témoigne un passager français du même vol

Un Français, présent dans le vol dérouté par les autorités biélorusses, témoigne de l'angoisse vécue par l'opposant Roman Protassevitch, arrêté quelques minutes plus tard. 

Article rédigé par Omar Ouahmane
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Boeing 737-8AS de la compagnie Ryanair détourné par les autorités biélorusses à Minsk, le 23 mai 2021. (PETRAS MALUKAS / AFP)

Le militant d'opposition biélorusse Roman Protassevitch a vécu de longues minutes d'angoisse lorsqu'il a réalisé que le vol Ryanair dans lequel il se trouvait allait être détourné vers Minsk, où il a été arrêté peu après. Arthur Six, un Français de 25 ans, passager de ce vol Athènes-Vilnius en témoigne.

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"Il a paniqué, il s'exprimait fort"

C'est "dans les 10-15 dernières minutes" du vol qui durait environ trois heures, "que le capitaine a fait une annonce disant qu'il devait atterrir d'urgence à l'aéroport le plus proche, en l'occurrence Minsk, en Biélorussie", explique le Français. 

"On était un peu surpris, mais on restait calmes. On se doutait tous que ça allait avoir un gros impact sur toutes nos correspondances. On ne comprenait pas pourquoi on atterrissait à Minsk, surtout que ce n'est pas dans l'Union européenne, on restait un peu dans le flou."

Arthur Six

franceinfo

"Au moment de l'annonce, j'ai vu le journaliste en question qui s'est effondré, qui était dans tous ses états, démuni, témoigne Arthur Six. Je l'ai entendu en colère commencer à échanger avec l'un des stewards. Il a paniqué, il s'exprimait fort. Je pense qu'il a compris ce qu'il se passait. C'est le seul à s'être exprimé." Mais à ce moment-là, les passagers ne comprennent pas encore que c'est un journaliste opposant : "On pensait que c'était juste une personne qui avait raté sa correspondance".

"Ils sont venus chercher le journaliste dans l'un des bus"

En atterrissant, "on a vu toutes les personnes impliquées sur le tarmac : des pompiers, des policiers, du personnel de l'aéroport, des chiens tout autour de l'avion". "On devait sortir de l'avion par groupes de quatre et poser nos sacs ouverts sur le sol pour que les chiens viennent sentir nos affaires", explique Arthur Six. "Après on est allés dans les bus censés nous ramener à l'aéroport. Et ils sont venus chercher le journaliste dans un des bus et lui ont fait vider sa valise. Ensuite un des policiers l'a fait passer devant pour aller vers l'aéroport. Et il n'est pas reparti avec nous le soir même", conclut le Français.

Le témoignage d'Arthur Six, recueilli par Omar Ouahmane

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