Histoire : le témoignage d'un rescapé d'Auschwitz pour la mémoire
En cette semaine du 75e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, des chiffres interpellent : 1 Français sur 6 n'a jamais entendu parler de la Shoah. Daniel Urbejtel, déporté en 1944, témoigne dans le 20 heures.
"Mon histoire a commencé il y a 76 ans le jour de mon 12e anniversaire. Et ce jour-là j'ai appris que mes parents étaient d'origine juive et je ne le savais pas". Cette histoire c'est celle de Daniel Urbejtel, déporté à Auschwitz en 1944. Depuis 30 ans, il la raconte inlassablement dans les collèges et lycées. Il garde précisément en mémoire son arrivée sur le camp. "On est soumis à un geôlier disposant d'une tondeuse qui vous tond de la tête au pied. Ça ne fait pas mal, c'est humiliant", témoigne-t-il.
"Nous ne savions pas si c'était une salle de douche ou si c'était la chambre à gaz"
A Auschwitz, tout était fait pour mettre en oeuvre la solution finale, que ce soit le travail harassant ou la privation de nourriture. Prendre une douche était aussi une épreuve. "Nous ne savions pas si c'était une salle de douche ou si c'était la chambre à gaz qui se présentait de la même manière. Il y avait un autre risque, tous ceux qui paraissaient trop maigres et qui titubaient en avançant étaient retirés de la file. Comme on ne les revoyait jamais, on a fini par comprendre qu'ils disparaissaient", confie Daniel Urbejtel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.