Cet article date de plus de douze ans.
Aung San Suu Kyi, sa tournée européenne
Publié le 28/06/2012 17:06
Mis à jour le 25/10/2013 16:08
Temps de lecture : 1min
Après 22 années passées en résidence surveillée en Birmanie, Aung San Suu Kyi, l'opposante birmane également prix Nobel de la paix a pu pour la première fois depuis sa libération, sortir de son pays. Après s’être rendue en Thaïlande en mai 2012, elle a entamé une tournée européenne de deux semaines.
Ses milliers de supporters lui ont offert un accueil triomphal et chaleureux. Reçue comme un chef d’Etat par les plus grands de ce monde, elle a pu exprimer ses envies et ses espoirs, entre autres, sur l’ouverture de la Birmanie à la démocratie.
Après avoir rencontré l’ancien président Nicolas Sarkozy, Aung San Suu Kyi s’est rendue au musée d’Orsay puis a déjeuné avec le nouveau président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.
Dans l’après-midi, après une visite au Sénat, elle a donné une dernière conférence à la Sorbonne.
«Il va me falloir du temps pour savoir quel souvenir m'a le plus marqué, mais globalement, il est plus lié aux hommes qu'aux lieux.» (AFP PHOTO THOMAS SAMSON )
Dans les jardins du ministère des Affaires étrangères avec Laurent Fabius.
Tous deux ont jeté quelques pelletées de terre au pied d'un «arbre de la liberté»planté le jour même.
«Pour nous, vous êtes la dame des droits de l'Homme», a lancé le ministre français des Affaires étrangères, en louant «sa résistance morale et physique.» (REUTERS/Benoit Tessier)
Dans les salons de l'Hôtel de ville, elle reçoit le diplôme de citoyenne d'honneur de la ville de Paris des mains du maire, Bertrand Delanoë.
«En 2009, alors que j'étais en prison, on m'a dit que Paris était en émoi. Je fus étonnée et heureuse que Paris soutienne ma cause avec une telle vigueur.» (AFP PHOTO / FRED DUFOUR)
Avec François Hollande dans les jardins de l'Elysée.
«La France soutiendra l'ensemble des acteurs de la transition démocratique en Birmanie» a déclaré le chef de l’Etat français, évoquant la question des prisonniers politiques, des droits syndicaux et des minorités.
Pour sa part, l'opposante birmane a affirmé croire en la sincérité du président birman dans sa volonté de démocratiser son pays, tout en montrant sa volonté de «veiller à ce que ce processus ne déraille pas» (AFP PHOTO POOL BERTRAND LANGLOIS)
Conférence de presse dans les salons de l’Elysée
«Pour moi, la France, c'est Victor Hugo, l'esprit révolutionnaire et... la soupe à l'oignon», a-t-elle confié.
Je ne veux pas être une «Che Guevara au féminin». Encore moins «une icône de la démocratie». «Une icône, ça ne travaille pas, et moi je travaille beaucoup », a-t-elle souligné. (AFP PHOTO / BERTRAND LANGLOIS)
Avec le Premier ministre britannique, David Cameron, devant le 10 Downing Street.
La «dame de Rangoun» a approuvé la décision de David Cameron d’inviter à Londres le président birman, Thein Sein, ouvrant ainsi la porte à une normalisation accrue des relations avec la Birmanie.
«Je suis d'accord… Nous ne devons pas nous laisser entraver par le passé», mais au contraire «l'utiliser pour construire le futur», a ajouté Aung San Suu Kyi. ( AFP PHOTO / CARL COURT)
Devant les parlementaires britanniques, au Westminster Hall
«Je suis ici en partie pour demander une aide pratique, en tant qu'amie et qu'égale, un soutien aux réformes qui peuvent apporter des vies meilleures et de nouvelles opportunités au peuple de Birmanie.» (AFP PHOTO / POOL / BEN STANSALL)
Dans la célèbre université
Ovationnée par plus de mille étudiants et universitaires, elle a reçu un doctorat honoris causa de l'université.
«Pendant toutes ces années difficiles en résidence surveillée (...), mes souvenirs d'Oxford (...) m'ont aidée à affronter les défis auxquels je devais faire face», a-t-elle confié. (AFP PHOTO / BEN STANSALL)
Au Saint Hugh's College d’Oxford, le jour de son anniversaire.
Elle retrouve d’anciens amis du collège où elle étudia la philosophie, la politique et l’économie, de 1964 à 1967.
Evoquant l’éloignement de sa famille durant sa captivité, elle estime : «Cela a été un sacrifice pour mon mari et mes fils. Surtout pour mes fils, parce que mon mari était adulte après tout, tandis que les enfants étaient encore jeunes.» (AFP PHOTO / POOL / LEFTERIS PITARAKIS)
Au micro de la BBC
A la question de savoir si elle est prête à diriger la Birmanie, elle répond : «Si je peux diriger de la manière appropriée, oui.»
Elle a également déclaré, à propos des violences ethniques qui frappent l'ouest du pays, que le seul moyen pour la Birmanie de parvenir à une «véritable union» est de répondre aux aspirations à l'autonomie de ces minorités. ( AFP PHOTO / BBC / JEFF OVERS)
Sur la scène du Bord Gais Energy Theater
Un gâteau d’anniversaire lui est offert à la veille de ses 67 ans. La foule qui chanteHappy Birthday , lui fait une ovation.
«Je n'avais pas conscience du nombre de personnes qui s'intéressaient à nous et à notre cause avant de commencer ce voyage», a déclaré la lauréate du prix Nobel de la Paix. ( AFP PHOTO / PETER MUHLY)
Elle reçoit des mains d’un de ses plus fervents admirateurs, le chanteur Bono du groupe U2, le prix «d'ambassadeur de conscience» décerné par Amnesty International.
«J'aime la chanson (Walk On, écrite par Bono, NDLR), car elle est très proche de ce que je ressens, que c'est à chacun de poursuivre sa route.»
Et de conclure : «C'est bien d'avoir des gens qui ont pour vous de la sympathie et vous comprennent. Mais, au bout du compte, ce sont vos jambes à vous qui doivent vous faire avancer.» (AFP PHOTO / PETER MUHLY)
A l'Institut du Prix Nobel
Signature du livre d’or, après une rencontre avec le comité norvégien des Nobel. En 1991, la Dame de Rangoun avait renoncé à venir chercher son prix de peur d'être ensuite contrainte à l'exil. Son époux, Michael Aris, et leurs deux enfants, Kim et Alexander, avaient accepté la récompense en son nom.
21 ans plus tard, son Nobel a pu enfin lui être remis. (AFP PHOTO / POOL / Lise Aserud)
Discours à l'Hôtel de Ville
«Mon parti, la Ligue nationale pour la démocratie, et moi-même sommes prêts et désireux de jouer tout rôle dans le processus de réconciliation nationale.»
Recevoir le prix Nobel de la Paix, alors qu'elle était en résidence surveillée, lui a donné l'espoir de continuer son combat et «a ouvert une porte dans (son) cœur», a-t-elle dit. (AFP PHOTO / POOL/ DANIEL SANNUM LAUTEN)
«Aung San Suu Kyi est enfin là!» , se réjouit le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland
Il dit espérer que le dissident chinois emprisonné, Liu Xiaobo, lauréat en 2010, puisse un jour venir à son tour à Oslo.
«Un prisonnier d'opinion est un prisonnier de trop (...). S'il vous plaît, souvenez-vous d'eux et faites tout ce qui est en votre pouvoir pour parvenir au plus tôt à leur libération inconditionnelle», a-t-elle rappelé. (AFP PHOTO / POOL/ DANIEL SANNUM LAUTEN)
Avec le Premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg.
«Je remercie le peuple de Norvège et tous les autres qui nous ont aidés sur cette voie très difficile» de la démocratie. «Nous sommes encore loin du but (...) Nous ne faisons que commencer», a-t-elle ajouté, faisant allusion aux mesures d'assouplissement prises par le régime birman. (AFP PHOTO / SCANPIX NORWAY / Groett, Vegard)
Conférence de presse
Le groupe pétrolier français Total est un«investisseur responsable aujourd'hui», même s'il y a eu des interrogations du temps de la junte militaire.
«Aujourd'hui, Total est sensible à la question des droits de l'Homme et je ne vais pas lui demander de se retirer du pays.»
«Une politique de développement basée sur la démocratie, adossée à des réformes sociales, économiques et politiques va remettre notre pays sur le chemin du succès et du positif.» (AFP PHOTO / SEBASTIEN BOZON)
Palais des Nations de l'ONU
«S'il vous plaît, encouragez vos gouvernements à nous aider à construire»une nouvelle société, a-t-elle déclaré, devant les 4.000 représentants des 185 pays membres de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Les entreprises étrangères ne viennent pas seulement par «altruisme, je le sais… mais je souhaite que leurs profits soient partagés avec notre population», notamment les jeunes, qui n'ont pas eu la chance d'avoir une éducation », a-t-elle ajouté. (AFP PHOTO / SEBASTIEN FEVAL)
A son arrivée au Palais des Nations de l'ONU, accueillie par Juan Somavia, directeur général de l'OIT.
«Ce que je veux pour mon pays, c’est une croissance et un développement qui soient respectueux de la démocratie. Je voudrais plaider en faveur d’une aide qui renforcera ce processus en suscitant des progrès économiques et sociaux.» (REUTERS/Valentin Flauraud)
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