Après la Grèce, l’Espagne sous la menace d’une grève générale
"Je sais qu'il y a des protestations (…) mais nous ne changerons pas", a prévenu le Premier ministre Zapatero lors d'une réunion du PSOE, le parti socialiste espagnol. "Personne ne peut douter que l'Espagne est un pays fort et une puissance économique qui remplira ses obligations et paiera ses dettes", a-t-il ajouté, pour justifier son plan d’austérité visant à réaliser quelque 15 milliards d’euros d’économies sur deux ans.
Face à l’impopularité des mesures draconiennes décrétées par le pouvoir, les syndicats fourbissent leurs armes. Et la menace d’une grève générale se fait de plus en plus précise : "nous en somme désormais plus proches qu’il y a une semaine", a prévenu ce matin le secrétaire général du syndicat des Commissions ouvrières (CCOO), Ignacio Fernandez Toxo. Tout en ajoutant qu’une "grève générale serait la pire des choses qui puisse arriver à l’Espagne".
Les deux plus importantes centrales syndicales espagnoles (CCOO et UGT) ont d’ores et déjà lancé un mot d’ordre de grève dans la Fonction publique pour le 8 juin prochain.
Pour prouver aux marchés – et surtout aux agences de notation – que l’Espagne peut maîtriser son déficit budgétaire, Jose Luis Zapatero a annoncé un plan d’austérité sans précédent. Qui prévoit notamment une forte réduction des salaires des fonctionnaires (-5% en 2010, gel en 2011), des milliers de suppressions de postes dans la Fonction publique et des coupes sombres dans les dépenses d’investissement de l’Etat.
_ Il s’agit de ramener le déficit à 9,3% du PIB cette année, et à 6% en 2011, contre 11,2% en 2009.
Gilles Halais, avec agences
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