Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sont convenus vendredi de chercher une solution rapide pour aider la Grèce
Cette annonce en quatre points vise à contrer l'impression de flottement qui règne en Europe sur la crise grecque.
Le débat entre européens porte notamment sur le rôle des banques privées, créancières de la Grèce, dans le financement de sa dette.
La déclaration franco-allemande
"Il nous faut une solution au plus vite", a déclaré Mme Merkel, qui s'est refusée à donner une date précise, alors que M. Sarkozy laissait entendre que la solution devait être trouvée avant le mois d'août, lors d'une conférence de presse commune à Berlin.
"Nous voulons que le secteur privé participe sur une base volontaire (au plan de sauvetage de la Grèce ). Je veux insister là-dessus, il n'y a aucune base légale pour une participation obligatoire", a poursuivi Mme Merkel. "Ceci doit être fait en harmonie avec la Banque Centrale Européenne", a-t-elle ajouté. La France, comme la Banque centrale européenne (BCE), insistent depuis des semaines sur le caractère volontaire de la participation des créanciers privés --banques, assureurs et fonds d'investissements-- pour ne pas affoler les marchés. L'Allemagne était jusqu'ici beaucoup moins claire sur ce point. (voir notre article sur les "")
"Nous voulons faire des progrès et nous voulons une solution aussi vite que possible afin que toute la situation soit clarifiée. Nous avons discuté de cela tout mai et juin (...) sans que cela soit résolu jusqu'ici", a ajouté Mme Merkel. M. Sarkozy a indiqué qu'il fallait aller le plus vite possible, "sans fixer de date", mais tout en laissant entendre qu'une solution sur le nouveau plan d'aide serait trouvé bien avant septembre. "Il faut aller le plus vite possible, sans fixer de date, comme septembre c'est pas le plus vite possible, août on peut avoir d'autres préoccupations (...). On est à la moitié de juin, donc le plus vite possible vous voyez ce que cela peut être", a-t-il dit.
Quatre principes
Les deux dirigeants ont exposé les "quatre principes" sur lesquels Paris et Berlin se sont mis d'accord pour le nouveau plan.
-Premier principe: une participation "volontaire" des banques et des créanciers privés d'Athènes que l'Allemagne entendait il y a peu mettre automatiquement à contribution.
Angela Merkel a reconnu que l'"initiative de Vienne", par laquelle des banques privées avaient accepté en 2009 de maintenir leur exposition à l'Europe centrale au plus fort de la crise financière, constituait "une base tout à fait satisfaisante".
-Deuxieme principe: le nouveau plan de sauvetage doit avoir l'aval de la BCE, qui était vent debout contre les premières propositions du gouvernement allemand pour impliquer le secteur privé dans ce plan.
-Troisième principe: les modalités du plan de financement de la dette grecque ne doit pas créer pas d'"événement de crédit" qui pourrait déclencher des réactions en chaîne dans la zone euro.
-Quatrième principe: l'accord final doit être le plus rapide possible, dans l'espoir que les turbulences des marchés se calment.
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