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Intrusion d'un drone dans un meeting de Merkel
En pleine campagne électorale en Allemagne, un drone s'est invité à un meeting d'Angela Merkel à Dresde (Saxe), créant la surprise. L'engin téléguidé a survolé la foule puis s’est posé à deux mètres de la chancelière avant d’être intercepté par la sécurité. Le Parti pirate allemand, qui a revendiqué l'opération, entendait ainsi protester contre la vidéo surveillance policière.
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L’incident a fait sourire Angela Merkel venue à Dresde, le 15 septembre, soutenir le candidat de la CDU, Arnold Vaatz (à sa gauche sur l'estrade), en vue des élections fédérales du 22 septembre 2013.
«Le but de cette action était de faire comprendre à la chancelière et au ministre de la Défense Thomas de Maizière ce que l'on ressent quand on est soi-même observé par un drone», a expliqué Markus Barenhoff, vice-président du Parti pirate, sur le site internet de l'organisation.
Ce petit parti, crédité de 3% des intentions de vote, entendait également dénoncer le fiasco du programme de drones Euro Hawks, évalué à plus d'un milliard d'euros, auquel avait pris part le ministre de la Défense, présent derrière le putpitre aux côtés de Mme Merkel.
Avec ses 40 cm d'envergure, le drone qui a joué les trouble-fête était équipé d’un appareil photo et téléguidé par un membre du Parti pirate. Cet informaticien de 23 ans, qui a souhaité garder l'anonymat, a expliqué avoir été «contraint par la police d’effectuer un atterrissage d’urgence près de la tribune, pour ne mettre personne en danger, ce qui a pu donner l’impression que le drone s’est posé de façon un peu chaotique».
Selon le ministère allemand de l'Intérieur, la police criminelle «a pris connaissance de cette affaire et en tirera toutes les conséquences».
Opposés à la surveillance éléctronique généralisée, plusieurs milliers d'Allemands avaient manifesté, le 7 septembre 2013 à Berlin, à l'appel d'un collectif d'organisations, dont le Parti pirate, notamment pour dénoncer le laxisme du gouvernement face à l'affaire des écoutes américaines révélées par l'ex-consultant de la NSA, Edward Snowden.
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