COP26 : l'Allemagne et les Pays-Bas rejoignent l'accord sur la fin du financement des énergies fossiles à l'étranger
Le 4 novembre, un vingtaine de pays et institutions, dont les Etats-Unis s'étaient engagés à stopper d'ici la fin 2022 financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. Les Pays-Bas et l'Allemagne rejoignent un accord toujours boudé par la France.
L'accord s'élargit. L'Allemagne et les Pays-Bas ont rejoint, lundi 8 et mardi 9 novembre, les pays et institutions qui s'étaient engagés, au début de la COP26, à mettre un terme d'ici la fin 2022 au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. Ces nouvelles signatures portent à 29 le nombre de pays et institutions engagés.
Hooray again! #Germany @JochenFlasbarth signs the #COP26 declaration to stop international public #fossilfuelfinance by end-2022. That’s now almost $22bn a year - a third of G20 public finance for fossil fuels - signed up. El Salvador signed this morning. Who’s next? pic.twitter.com/lH2PMBVB4Q
— John Murton (@JohnMurton) November 9, 2021
Selon l'ONG Oil Change (en anglais), la seule présence de l'Allemagne pourrait priver l'industrie des énergies fossiles de 2,4 milliards de subventions par an, la somme versée par deux institutions allemandes entre 2018 et 2020. Au total, le montant réorienté atteint 18,7 milliards d'euros.
"La France est de plus en plus isolée"
Malgré la présidence de l'Agence française du développement parmi les signataires, la France reste toujours absente de cette liste. "Nous encourageons vivement le gouvernement français à suivre l'exemple allemand", a réagi Anna-Lena Rebaud, qui suit ce dossier au sein de l'ONG les Amis de la Terre.
"La France se retrouve de plus en plus isolée sur la scène internationale, regrette Lucile Dufour, du think tank IISD. L'engagement actuel de la France, qui ne mettra un terme aux soutiens gaziers qu'en 2035, fait pourtant fi de l'évidence scientifique : l'AIE rappelle qu'après 2022, aucun investissement dans de nouvelles productions pétrolières et gazières n'est nécessaire si l'on veut limiter le réchauffement global à 1.5°C."
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