Le président allemand demande pardon aux Polonais, 80 ans après le déclenchement de la guerre
Frank-Walter Steinmeier a prononcé un discours à l’heure exacte où la première bombe de la Seconde Guerre mondiale a explosée à Wielun, en Pologne.
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a demandé pardon, dimanche 1er septembre, aux victimes de l'agression allemande, lors d'une cérémonie à Wielun, exactement à l'heure de l'explosion des premières bombes tombées en 1939 sur cette petite ville polonaise sans défense, première victime de la Seconde guerre mondiale.
"Je m'incline devant les victimes de l'attaque de Wielun. Je m'incline devant les victimes polonaises de la tyrannie allemande. Et je demande pardon", a déclaré en allemand et en polonais Frank-Walter Steinmeier, en présence notamment de son homologue polonais.
"Ce sont les Allemands qui ont commis un crime contre l'humanité en Pologne. Quiconque prétend que c'est fini, que le règne de terreur des national-socialistes sur l'Europe est un événement marginal dans l'histoire allemande se juge lui-même", a souligné le président allemand. Le chef de l'Etat a semblé faire ainsi référence à l'extrême droite allemande, dont le co-président Alexander Gauland avait estimé que les années du Troisième Reich n'ont été qu'une "fiente d'oiseau" dans un millénaire allemand glorieux.
Un pas de plus dans l'amitié polono-allemande
De son côté, le président polonais Andrzej Duda a dénoncé "une acte de barbarie" et "un crime de guerre" qui a ouvert la Seconde guerre mondiale à Wielun le 1er septembre 1939.
Je suis convaincu que cette cérémonie passera dans l'histoire de l'amitié polono-allemande
Andrzej Duda, président de la Pologne
L'attaque est survenue une semaine après un accord secret, le pacte Ribbentrop-Molotov, conclu entre l'Allemagne nazie et l'Union soviétique sur le partage de l'Europe entre elles. La deuxième guerre mondiale allait faire entre 40 et 60 millions de morts, dont six millions de Juifs, victimes de l'Holocauste perpétré par les nazis.
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